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Plus de 11 mille détenus croupissent dans les 11 prisons du Burundi


Selon les défenseurs des droits de l'homme et des prisonniers au Burundi en l’occurrence l'APRODH, cette surpopulation carcérale indescriptible a atteint les proportions jamais vues au pays depuis l'indépendance du Burundi.

«Il y avait plus de 11 mille détenus dans 11 prisons de 10 provinces jusqu'à la fin du mois de Mars alors que la capacité d'accueil est estimée à 4.194 seulement », a déclaré l'APRODH ajoutant que le taux d'occupation des prisons avoisine 230%. Plus de la moitié sont poursuivis pour des mobiles politiques surtout la crise de 2015.

La prison centrale de Mpimba en contient plus d'un tiers. Environ 3.500 détenus.

La situation s'est empirée du moment que les sympathisants d'Agathon Rwasa sont arrêtés jour et nuit selon l'APRODH.

Avec cette surpopulation, le système de santé en milieu carcéral laisse à désirer. Le grand effectif de détenus dans les centres de détention, la mauvaise nourriture et les mauvaises conditions de détention augmentent la précarité sanitaire des prisonniers.

Selon Society for Women and Aids Association (SWAA-BURUNDI), une association impliquée dans la lutte contre le VIH/SIDA, les principales maladies auxquelles font face les prisonniers burundais sont le VIH/SIDA, les infections sexuellement transmissibles, le paludisme et la tuberculose.

La prison centrale de Mpimba ne dispose que de deux médecins et huit infirmiers chargés de soins et prescriptions médicales pour les prisonniers selon un militant de l'observatoire burundais des prisons 0BP en sigle.

Une source à l'intérieur de cette prison indique que le seul repas par jour, mal préparé, composé de pâte de manioc et de haricots ne manque pas de conséquence sur l'état de santé des prisonniers. Certains d'entre eux manifestent des symptômes de malnutrition, d'autres ont des ulcères, et surtout de la tuberculose.

Certaines catégories restent plus vulnérables que d'autres, notamment les enfants nés en prison, les personnes âgées, les femmes, les toxicomanes, les adolescents et les étrangers.

Le système médical est très lent et en cas d'admission à l'hôpital pour maladie qui ne se fait qu'avec la permission du médecin, le détenu n'a pas le droit de passer plus de deux semaines à l'hôpital même en l'absence d'une rémission complète, ce qui entraîne dans la plupart des cas la mort, confie une source.

L’autorité pénitentiaire évoquer une insuffisance du personnel : «Dans la prison de Gitega par exemple, 2 agents du service social doivent s'occuper de 1.000 détenus ». A la prison centrale de Mpimba, 3 agents affectés à la logistique et 4 autres au service social doivent servir 3.500 détenus.

Les détenus demandent au gouvernement et aux défenseurs des droits de l'homme de plaider pour l'amélioration de leurs conditions de vie et de santé car disent-ils même s'ils sont incarcérés, ils ont toujours droit à la vie.


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