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Budget 217: Education négligée


Le budget alloué au secteur de l’Education a été minoré de plus de 8 milliards de Fbu par rapport au précédent. Les syndicalistes lancent un cri d’alarme.

Autour de 4 milliards de Fbu pour 2017 contre plus de 12 milliards en 2016. Soit un taux de diminution de plus de 64%, selon le président de la Cour des comptes, Elysé Ndaye, dans son commentaire sur ce budget. D’après ce dernier, cette baisse sensible risque de compromettre la politique du gouvernement en matière d’éducation consistant à introduire de nouvelles réformes.

Même son de cloche chez les syndicalistes.

Gilbert Nyawakira, président de la Confédération des syndicats libres du Burundi (Cosybu), affirme que la réduction du budget-Education va nuire au plan sectoriel de développement de l’éducation et de la formation, l’objectif 2012-2020 du gouvernement. Ce dernier fait savoir qu’il repose sur trois piliers : le développement de l’accès, l’amélioration de la qualité et l’achèvement universel (réduction des redoublements). « Or, pour atteindre ces objectifs, il faut des moyens suffisants. »

A chaque pilier, explique M. Nyawakira, également président du Syndicat national du personnel enseignant du primaire (Synapep), correspond des nécessités énormes : la multiplication des locaux d’enseignement, la disponibilisation du matériel pédagogique, le renforcement des capacités des enseignants, etc. A fin de répondre aux exigences des nouvelles réformes (système BMD (Baccalauréat-Master-Doctorat), le fondamental et le post-fondamental.

L’Education, « une priorité »

« L’Education est la base de tout ! », martèle le président de la Cosybu. Pour lui, tous les secteurs trouvent leur fondement dans l’Education. « L’on ne peut pas être docteur ou officier sans avoir eu de formation de base. » Ainsi si révision budgétaire il y a, M. Nyawakira propose que le budget-Education soit concerné. Sinon la détérioration de la qualité de l’enseignement s’en suivra.

Rémy Nsengiyumva, président du Syndicat des travailleurs de l’enseignement du Burundi (Steb), estime plutôt qu’il était grand temps de le majorer vu les nouvelles réformes qui ne cessent d’être introduites, lesquelles requièrent beaucoup plus de moyens pour résorber les problèmes d’insuffisance de manuels scolaires, d’enseignants non formés et insuffisants, etc.

Avec la baisse du budget, analyse Rémy Nsengiyumva, la situation va aller de mal en pis, d’autant plus que le secteur de l’Education avait déjà les jambes en coton.


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