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  • Photo du rédacteurCreation Focus

Des militaires burundais qui rentrent de la RCA réclament 7 mois de salaire


Des militaires burundais qui participent aux missions de l'Union Africaine de maintien de la paix

Massés dans le camp de Mudubugu situé dans la province de Bubanza, à quelques encablures de la ville de Bujumbura, les militaires burundais qui rentrent d’une mission de maintien de la paix en Somalie ont le blues : ils ont passé 7 mois sans percevoir leurs salaires.


Il s’agit de tout un contingent qui vient de passer 12 mois au sein de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine).


Inconsolables, ces soldats de la paix haussent de plus en plus le ton pour réclamer leur dû au gouvernement burundais. Ce dernier essaie d’étouffer le dossier en se refusant toute communication y relative.


Or, l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se charge de rémunérer chaque mois les militaires et le personnel civil de la MINUSCA affirme avoir régulièrement honoré ses engagements vis-à-vis des pays contributeurs de troupes en République Centrafricaine, qu’ils soient burundais ou non.


Les soldats burundais en colère ont donc été grugés par leur propre pays par lequel transitent les soldes.

Selon toute logique, le Burundi en mal de devises a pompé les fonds destinés au paiement de ses soldats en mission de l’ONU pour le maintien de la paix. Il devait donc payer ses soldats sans attendre encore.


Qu’ils soient en Somalie (AMISOM) en Centrafrique (MINUSCA) ou ailleurs, les militaires burundais sont les moins payés étant donné qu’une bonne partie de leur solde est perçue par l’Etat burundais. Chaque militaire perçoit, par mois, 628 $ alors que sa solde officielle est de 1400 $.


Avec une armée d’environ 30.000 hommes (pour une population de près de 12 millions), le Burundi s’est engagé pleinement, depuis plus de dix ans, dans les opérations de maintien de la paix. Si cet engagement fait aujourd’hui polémique au niveau politique, il fait consensus au niveau social en raison de la rente économique qu’il procure.

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