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Budget général : les citoyens en feront les frais


Le budget général de l’Etat exercice 2017 prévoit de nouvelles taxes pour compenser la part des aides extérieures. Une charge supplémentaire pour une population qui se paupérise.

« Le budget de l’Etat de 2017 sera financé à hauteur de 70,7 % sur les ressources intérieures et 29,3 %, sur les ressources provenant de l’extérieur », dixit le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo, jeudi 22 décembre, à l’Assemblée nationale. Il annonce une série de nouvelles mesures pour élargir l’assiette fiscale.

Il y a cette taxe de consommation sur le carburant à raison de 100 BIF par litre. L’augmentation des taxes de consommation sur les bières, avec 50 Fbu par bouteille. La taxe spécifique de téléphonie mobile sur le trafic national passera de 42 BIF à 52 BIF. L’augmentation de la taxe spécifique sur le sucre sera de 200BIF.

Le budget de 2017 prévoit une nouvelle taxe anti-pollution sur les véhicules usagés de plus de 10 ans. Il table aussi sur la surtaxe de cinquante pour cent de la valeur sur les sachets en plastique-importés. Ainsi que la surtaxe de 30 pourcent sur le lait liquide importé.

Selon toujours ce budget, un prélèvement forfaitaire libératoire pour les agences en douanes sera fait. Il s’agit d’un montant fixé à 10.000 BIF, par déclaration. La réintroduction de la taxe à l’exportation des peaux brutes se fera pour se conformer à la réglementation communautaire de l’EAC. « Une politique budgétaire prudente et d’austérité »

« Le déficit global du budget général de l’Etat 2017 s’élève à 174.1 milliards de BIF, contre 140.7 milliards de BIF en 2016. »

Selon le ministère des Finances, le Gouvernement a voté cette loi dans un contexte économique difficile, marqué par le gel des appuis extérieurs.

La politique budgétaire prudente et d’austérité sera donc soutenue. Il est prévu une diminution du budget alloué aux différents ministères. Il s’agit d’assurer l’équilibre macroéconomique et, peut-être amorcer la relance économique.

« L’année 2017 sera caractérisée par une reprise modérée de l’activité économique qui permettra de mobiliser des recettes additionnelles globales par rapport à l’année 2016, estimées autour de 32.8 milliards de BIF », selon le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo. Toutefois, ces recettes restent insuffisantes pour répondre aux dépenses additionnelles estimées autour de 367.8 milliards de BIF. « Nous recommandons une gestion austère. »

Le peu de ressources engrangées alimenteront les grandes mesures du Gouvernement. Il s’agit de la poursuite de la politique d’harmonisation des salaires, de l’appui aux projets communaux ainsi que du soutien à l’éducation.

Il est également prévu des provisions pour les élections, la gratuité des soins de santé, la carte d’assurance maladie. Le budget souligne également le recrutement dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement des métiers et de la santé. L’autre grande mesure de ce budget est le renouvellement du charroi de l’Etat qui remet en cause le principe du charroi zéro.


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