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Le ministre de la Défense, Pontien Gaciyubwenge aurait-il fait capoter le coup d’État de 2015 au Bur

  • BURUNDIDAILY.NET
  • 16 mai 2017
  • 2 min de lecture

Ce qu'il faut retenir de son interview

  • L’entourage de Pierre Nkurunziza avait promis de mater la population si elle s’opposait à son troisième mandat.

  • Au sein même du CNDD-FDD et de l’armée, les quatre cinquièmes des cadres ne comprenaient pas la décision présidentielle de briguer un troisième mandat

  • Nkurunziza et son entourage avaient envisagé de me liquider, mais ils n’ont trouvé personne pour le job

  • Faute de soutien, les troupes qui devaient prendre l’aéroport ont dû rebrousser chemin

  • Le ministre de la défense Potien Gaciyubwenge devait assurer la coordination des troupes. Mais dès le départ, les communications avec lui ont été coupées. Il s’était rendu à la présidence avant le départ de Nkurunziza pour la Tanzanie

  • Pour fuir j’ai rejoint le quartier de mon enfance, Kamenge, où je savais pouvoir me cacher. J’y suis resté deux jours, tandis que dans la capitale certains fêtaient la nouvelle de ma mort, annoncée par la présidence. J’ai ensuite rejoint les montagnes de Bujumbura Rural, et cinq jours plus tard, je suis parvenu à m’enfuir en traversant le lac Tanganyika.

  • Le Rwanda n’a jamais été une option pour moi

  • En 2015, j’avais attendu cinq mois avant de remettre les pieds au Burundi. Mais aujourd’hui, je peux y entrer et en ressortir à ma guise

  • Nkurunziza est un petit monarque dont la seule ambition est de régenter le pays à sa guise. Avec ses discours aux fortes connotations religieuses, il a hypnotisé les gens. En réalité, c’est quelqu’un d’insensible, qui n’aime que lui-même. Tel un roitelet au milieu de ses vassaux, il sait s’entourer de gens qu’il associe à ses excès, lesquels se retrouvent ensuite pris au piège

  • Je suis en contact avec les gens du Cnared, mais j’ai du mal à comprendre, au juste, ce qu’ils revendiquent. Les négociations dans lesquelles le Cnared est engagé nous semblent sans issue

  • Pour les Forebu, il n’est pas exclu de passer un jour à la lutte armée.

Pour l’heure, nous nous sommes limités à quelques opérations ponctuelles contre des installations militaires. La plus importante, en décembre 2015, a mal tourné car nous n’étions pas prêts. Nous nous organisons donc afin d’être opérationnels le jour venu.

  • Que je sois placé par Barack Obama sur une même liste que les officiers restés fidèles à Nkurunziza ( Bunyoni et Bizimana) m’attriste. Cela me rappelle la crucifixion de Jésus, entre deux brigands

  • Nos pays ont encore besoin que des résistants se lèvent quand c’est nécessaire, quitte à en payer le prix. Depuis avril 2015, je n’ai plus revu mes enfants ni mon épouse, qui ont trouvé refuge à l’étranger

Lire l'interview en son intégralité sur Jeune Afrique

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