Malgré l'optimisme béat de certains, le rapprochement de Kigali et Gitega n'est, peut-être, pas pour demain. Selon certaines sources, Gitega rêverait toujours d'accabler Kigali par montages interposés.
C'est ainsi qu'une vingtaine de réfugiés burundais volontairement rentrés du Rwanda le 27 août dernier aurait été interceptée au Centre d'Accueil de Songore en province de Ngozi par des agents du Service National des Renseignements qui, in fine, les auraient fait bifurquer à dessein par la case « cachot » ; du SNR, cela va sans dire. Ils ne sont donc pas encore arrivés dans leurs familles respectives.
Selon une source généralement bien informée, ces rapatriés seront utilisés dans un montage en cours de préparation, lequel être exploité pour accuser le Rwanda de soutenir des mouvements rebelles burundais afin que le nouveau Président burundais, Evariste Ndayishimiye boycotte un sommet des présidents de la sous-région qui serait prévu courant septembre en République démocratique du Congo, RDC.
La lancinante crise entre le Burundi et le Rwanda serait à l'agenda dudit Sommet. Le prochain sommet des chefs d''Etats devrait concerner au moins cinq pays à savoir l'Angola, le Burundi, l'Ouganda, la RDC et le Rwanda. Il est fixé autour du 20 septembre selon sources concordantes.
Il est à rappeler que fin août, des autorités militaires du Rwanda et du Burundi s'étaient rencontrées à Gasenyi-Nemba à la frontière sud du Rwanda pour plancher sur la sécurité entre les deux pays.
Les relations entre les deux pays sont au plus mal depuis plus de 5 ans. D'un côté, Gitega accuse Kigali d'héberger ses opposants en vue de sa déstabilisation. De l'autre, Kigali s'en défend, accusant le Burundi d'être de mèche avec les miliciens Interahamwe, auteurs du génocide perpétré contre les tutsis du Rwanda en 1994.
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