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L’AMISOM amorce le sevrage financier du Burundi par le rapatriement de 1000 militaires.


Des troupes burundaises arrivent à Mogadiscio pour servir dans le cadre de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Crédit: AMISOM Photo / Ilyas Ahmed.

Le temps des vaches maigres s’annonce encore long au Burundi. Après la suspension de l’aide par l’Occident suite aux violations des droits humains dont le Burundi est devenu le théâtre, l’Union africaine ferme les vannes somaliennes avec le début du désengagement des soldats burundais de l’AMISOM.

Cette force africaine va se délester de 1000 soldats burundais avant fin février 2019.

La Mission de l’Union africaine pour le maintien de la paix en Somalie(AMISOM) vient en effet de rendre publique une liste des 1000 soldats du contingent burundais à rapatrier avant fin février 2019, a-t-on appris d’une correspondance adressée au Commandant de l’AMISOM.

« En référence à la correspondance du 20 décembre 2018, veillez trouver en attaché la liste de 1000 soldats à retirer du contingent burundais de l’AMISOM d’ici le 28 février 2019 », a déclaré le commandant du Secteur 5 de l’AMISOM.

Cette correspondance fuitée date du 18 janvier 2019.

En décembre 2018, la Commission de l’UA avait demandé au Bureau d'Appui des Nations Unies pour la Somalie (BANUS) de réduire de l’AMISOM 1000 militaires burundais avant fin février 2019.

«Il a été décidé que les Forces de Défense Nationale du Burundi (FDN) retire 1 000 militaires d'ici le 28 Février 2019», avait déclaré la Commission de l’UA.

Cette mesure fait suite à une décision antérieure de l’ONU sur la réduction du personnel militaire de l’AMISOM.

«La 27ème réunion du Comité militaire de coordination des opérations (MOCC) organisée le 30 novembre 2018 a décidé de réduire le personnel militaire de l’AMISOM pour se conformer à la résolution n°2431 (2018) du Conseil de sécurité de l’ONU visant la réduction du personnel militaire de l'AMISOM», précise l’UA dans cette correspondance.

Bujumbura n’a pas encore réagi à cette triste nouvelle.

Dans tous les cas, cette réduction des militaires burundais de l’AMISOM est une lourde perte pour le Burundi dont l’économie est affectée par plus de trois ans de crise.

Avec un contingent de 5400 hommes aujourd’hui, le Burundi participe à l’AMISOM depuis 2007. Chaque militaire est payé environ 850 euros par mois dont au moins 200 tombent dans l’escarcelle de l’Etat.

Après l’Ouganda, c’est le 2ème pays contributeur en troupes de l’AMISOM après l’Ouganda.


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