top of page
  • burundidaily

En mal de liquidités, le Burundi réhabilite ses infrastructures avec le riz japonais


Privé d’aides européennes à cause des violations massives des droits de l’homme dont il est devenu le théâtre, le Burundi finance désormais son développement avec de rares dons qui lui viennent notamment du Japon.

C’est le cas de 200 tonnes de riz japonais lui donné lundi et affecté, illico presto, à la réhabilitation des infrastructures en piteux état. Les autorités ne s’en cachent pas :

«Ce riz sera vendu et les fonds qui proviendront de cette vente seront destinés aux travaux développement dont la réhabilitation du barrage de Kajeke et l'irrigation de certaines localités de la province Kirundo (nord) souvent menacée par la sécheresse», a déclaré aux médias locaux le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage Déo Guide Rurema.

«Ce don de 200 tonne de riz nous est transmis par l'Ambassadeur du Japon au Burundi Miyashita Takayuki», a-t-il précisé.

Le Japon est l’un des rares pays qui reste au chevet du Burundi dont Pierre Nkurunziza est devenu fossoyeur.

Dans un passé récent, ce pays avait aussi accordé des aides en nature au Burundi.

En 2013, le Japon a accordé au Burundi plus de 7 millions de dollars pour importer du carburant dans ses deux composantes : gasoil et essence sans plomb.

En 2014, le Japon a remis au Burundi un don de plus 8000 tonnes d’engrais chimique, pour aider les agriculteurs défavorisés.

Au Burundi, plus de 1,5 million de personnes touchées par l’insécurité alimentaire, selon le rapport du Bureau de Coordination des agences de l’ONU (OCHA) publié en avril dernier.

«Les agriculteurs ruraux sont confrontés à la dégradation des sols, à la pression exercée sur les ressources en terres, au manque de machines agricoles, aux catastrophes naturelles récurrentes et aux parasites des plantes qui nuisent aux produits», a indiqué OCHA.

La situation humanitaire est aggravée par une crise politique et sécuritaire qui, depuis plus de deux ans, secoue le pays suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat présidentiel (depuis 2015), jugé illégal par l’opposition et la société civile.

bottom of page