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Les réfugiés burundais rapatriés manquent presque de tout


Depuis fin 2017, le tripartite composé du HCR, du gouvernement burundais et tanzanien ont entamé un processus de rapatriement volontaire des réfugiés burundais installés sur le sol tanzanien.

Depuis lors, le HCR fait un bilan de plus de 71 mille Burundais déjà rapatriés. Selon le rapport du HCR, 52 % des rapatriés sont des femmes et jeunes filles, 48 % des hommes et 57 % sont des enfants. Presque tous ces burundais rentrent de la Tanzanie.

Selon toujours ce rapport du HCR, 60% des rapatriés sont dépourvus de leurs maisons et 23% de leurs terres.

Cette agence des Nations Unies relève plusieurs défis importants sur la réintégration des rapatriés. Le manque de financement est un problème sérieux car "la crise de réfugiés burundais risque de tomber dans les oubliettes" rassure le HCR.

Mais aussi le suivi des rapatriés qui est jugé médiocre. D'après le HRC, la réintégration doit être durable. Le kit de trois mois (une enveloppe de 40 USD pour les adultes, 20 USD pour les mineurs et quelques vivres) ne suffit pas comme assistance.

Il faudrait des activités de développement pour faire en sorte que les rapatriés ne retournent pas dans leur pays d'asile, selon cette agence onusienne. Et ce rôle ne revient pas, en grande partie, au HCR qui s'occupe de l'humanitaire mais plutôt aux autorités du pays et les autres agences de développement devraient prendre le relais, estime le HCR.

Enfin, vient le problème des enfants nés en asile qui n'ont pas d'acte de naissance. Un défi qui les empêche d'avoir accès à l'école et de bénéficier d'autres droits.

Ce dernier rapport du HCR montre que plus de 4000 femmes sont exposées à des risques. Et plus de 1300 enfants ne sont pas accompagnés ou sont séparés de leurs familles.

Ruyigi, Mujinga et Makamba, frontalières avec la Tanzanie, sont les provinces qui comptent le plus de rapatriés.

Lors de la journée mondiale des réfugiés, le 20 juin dernier, le ministère burundais de l'Intérieur, en charge de la question des réfugiés a indiqué que les défis ne peuvent pas manquer pour des familles qui ont quitté leur pays depuis des années, mais que petit à petit, ces burundais recommencent la vie normale.

Le Burundi n'a pas manqué de refuser les chiffres du HCR. Il avance que ce sont plutôt plus de 78 mille burundais qui sont déjà rentrés volontairement.

En Tanzanie, ces burundais qualifient plutôt ce rapatriement de forcé. Ils accusent le Burundi d'envoyer des hommes en armes pour déstabiliser leurs camps et causer l'insécurité pour que la Tanzanie les renvoie. Autre manœuvre selon ces burundais, c'est d'envoyer des gens qui se font passer pour des réfugiés et qu'après quelques mois, ils sensibilisent leurs compatriotes pour elle retour.

Ces exilés soulignent qu'ils ont déjà décortiqué cette carte que fait jour le régime Nkurunziza.

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