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Reporters sans frontières (RSF) regrette la fermeture du Bureau de la BBC à Bujumbura


L’ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) a regretté mardi soir à travers une déclaration, la fermeture du Bureau local de la chaîne britannique, BBC, à Bujumbura.

«Le retrait de cet acteur incontournable intervient dans un climat de plus en plus pesant pour les journalistes présents au Burundi», a déclaré Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

«Les médias indépendants étaient déjà en sursis. C’est désormais leur survie qui est menacée par un régime qui fait tout pour avoir une presse aux ordres et un débat public sans voix dissidente », a-t-il ajouté.

Peu avant la publication de cette déclaration, la BBC venait d’annoncer via twitter la fermeture de son bureau à Bujumbura au Burundi, après «l'échec des négociations avec les autorités burundaises».

Le 20 mars dernier, le Conseil National de la Communication (CNC), organe étatique de régulation des médias au Burundi, lui a retiré sa licence d'exploitation.

La radio BBC dont les programmes en langue nationale (le kirundi) sont très suivis n’est pas parvenue à obtenir une levée de ces sanctions.

Les autorités burundaises l’accusent d’avoir “porté atteinte à la cohésion nationale” et de “manquement à la déontologie” après la diffusion d’un documentaire révélant l’usage de la torture par des agents de renseignement dans des centres de détention secrets.

Réagissant à cette fermeture du bureau de la BBC à Bujumbura, Willy Nyamitwe, conseiller principal du président burundais, a déclaré via son compte twitter qu’elle résulte «de ses reportages biaisés et de son manque de professionnalisme ».

La section de la BBC au Burundi avait ouvert son bureau il y a 20 ans. Elle comptait 3 journalistes permanents et des pigistes, un chargé d'administration, un chauffeur et un planton.

Depuis fin avril 2015, le Burundi traverse une grave crise politique émaillée de violences, déclenchée par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Ces violences ont déjà fait des milliers de morts et poussé des centaines de milliers de personnes à l’exil.


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