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Seul le pouvoir et ses acolytes ont le droit d'appeler aux manifestations publiques


Une marche manifestation du parti au pouvoir au Burundi, le CNDD-FDD

C'est en toit cas le contenu d'un rapport sorti par le Réseau des Citoyens Probes, RCP, une des organisations de la société civile burundaise en exil.

D'après son rapport, depuis le début de l'année, plusieurs marches manifestations se ont tenues dans les rues de Bujumbura et à l'intérieurs du pays. Chaque fois, le mot d'ordre et l'objectif sont les mêmes: pour s'insurger contre l'occident ou le colon qui, selon le pouvoir burundais, est la seule cause de tous les maux qu'il connait.

Au mois de juin, la France, les propos de Madame Marguerite Barankitse présidente de la Maison Shalom et les médias occidentaux comme la RFI, la Télévision TV5 Monde, le Journal Le Monde, etc étaient aux lèvres des manifestants.

Selon le RCP, ces manifestations ne sont que la voix du pouvoir.

"Nous avons remarqué que lors de ces marches manifestations, ce sont les administratifs qui s'adressent à la foule, ou bien les soi-disant leaders de la société civile deviennent des porte-paroles du pouvoir et du parti présidentiel. Nous dénonçons le rétrécissement de l'espace publique. Celui qui n'est pas dans la cadence du pouvoir est taxé de rouler pour l'opposition ou appelé putschiste. Aux qui y répondent ne font que sauver leur peau" détaille Gervais Nibigira, vice-président du RCP.

Le RCP ajoute que même la liberté d'expression et de presse va en decrescendo.

"Des médias internationaux comme la BBC et la VOA ont été fermés. La RFI et le groupe de Presse Iwacu qui avait tenu tant bien que mal sont sous le coup des menaces intempestives et d'un moment à l'autres, ces organes de presse peuvent être fermés par le Conseil National de la Communication qui ne travaille plus pour le bien de la liberté de la presse mais plutôt pour le compte pouvoir" laisse entendre M.Gervais Nibigira.

Le RCP dénonce ensuite des cas de violations des droits civils et politiques surtout aux militants des partis de l'opposition en général et le CNL en particulier qui ne sont pas autorisés à tenir des réunions même dans leur permanence alors que ce sont des partis politiques reconnus par la loi.

Cette organisation parle aussi des administratifs qui s'adonnent aux activités de violation de droits de l'homme et de la liberté de culte comme à Makamba, Ruyigi et Bubanza.

Ce rapport du mois de juin 2019 n'est pas bien accueilli par les organisations de la société civile opérant au Burundi comme la Force de Lutte contre le Népotisme et le Favoritisme au Burundi, FOLUCON-F, une des organisatrices de ces marches.

D'après M.Gerard Hakzimana, président de la Folucon-F, "il n'y a pas de la main mise du pouvoir dans l'organisations de ces marches".

Ce jeune homme, qui a est vu maintes fois en uniforme des jeunes Imbonerakure du parti parti au pouvoir CNDD-FDD, accuse de sa part par le RCP de salir la société civile opérant encore au pays.

Depuis 2015, plusieurs grandes figures des organisations de la société civile se sont exilés et leurs organisations radiées. Ils ont d'ailleurs porté plaintes devant la cour de justice de la Communauté Est-Africaine.

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