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  • burundidaily

La route est barrée au parti CNL presque dans tout le pays


Agathon Rwasa, président du CNL visite ses membres, victimes de violence politique par les imbonerakure

L'intolérance politique gagne du terrain à quelques mois des elections de 2020. Le plus visé est le parti Congrès National pour la liberté, CNL de l'honorable Agathon Rwasa, considéré comme un veritable challenge du parti au pouvoir CNDD-FDD.

Cette semaine n'aura pas été bonne pour les pro Rwasa. Des attaques contre des militants du parti CNL, des permanences qui sont brulées ou vandalisées, des administratifs à la base intolerants aux militants des partis de l'opposition..., la liste des abus est longue.

Très récemment, dans la Province de Rumonge, au Sud-Ouest du pays, dans la nuit de jeudi à vendredi, la permanence du parti CNL a été vandalisée et peinte à l'aide des excrêments humains. Les écrits et autres insignes de ce parti ont été effacés.

Toujours à Rumonge, un militant de ce parti CNL qui montait la garde à la permanence a été arrêté par des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir CNDD-FDD. Il a été conduit au cachot de la police de la place, accusé de tenir une réunion nocturne, selon des responsables de ce parti dans cette circonscription.

Au nord du pays dans la province de Kirundo, la scene est la même. Quatre militants du même parti d'Agathon Rwasa dans la commune de Busoni ont été arrêtés et torturés, jeudi. Ils ont été par la suite relâchés dans la matinée de vendredi, dans un état critique, d'après les responsables de ce parti.

Ouverture d'une permanence ( endommagée/détruite par les Imbonerakure) du CNL

Ces derniers indiquent que leurs militants ont été arrêtés par les jeunes Imbonerakure du parti présidentiel et les policiers.

Les administratifs à la base ont indiqué que ceux qui font des réunions non autorisées ne seront pas tolérées. Pourtant, les proches de ces adhérents du CNL disent plutôt qu'ils participaient à une réunion de leur association.

Toujours au nord du pays, dans la province de Ngozi, sept membres du parti CNL ont été arrêtés jeudi dernier dans la commune de Mwumba, région natale du président Pierre Nkurunziza. Ils sont incarcérés au cachot de la zone de Buye. Et pour cause, tenir une réunion.

Les responsables du parti CNL disent plutôt qu'ils ont été arrêtés alors qu'ils étaient en train de chercher une maison qui servirait de leur permanence.

L'Ouest du pays n'est pas aussi épargnée. A Bubanza, trois jeunes du même parti de Rwasa ont été appréhendés dans l'après-midi de ce vendredi. Ils ont été ligotés et battus à l'aide des gourdins par les jeunes Imbonerakure, selon une source locale. Ils ont été conduits au cachot de la commune de Gihanga.

L'administrateur de la commune de Gihanga Léopold Ndayisaba confirme cette interpellation et précise que ces gens ont été arrêtés par les membres du comité mixte de sécurité. Ils étaient soupsonnés de faire partie d'un réseau de bandits et sont détenus pour des raisons d'enquête, a-t-il dit.

Dans cette même province, les écrits se trouvant sur deux permanences du parti CNL dans les communes de Mpanda et de Rugazi ont été effacés la nuit de ce jeudi, au moment où une autre permanence se trouvant près du chef-lieu de la commune de Mpanda a été fermée à l'aide des cadenas par des personnes inconnues.

L'administration provinciale de Bubanza compte organiser des réunions où tous les membres de différentes formations politiques serons conviées pour calmer la situation.

Le président du parti CNL au niveau national honorable Agathon Rwasa a rendu visite à ces certains membres de son parti, victimes de ces attaque. Il a été à Rumonge ce samedi. Il a demandé que tous ses militants qui sont aux arrêts soient relâchés.

Il accuse les jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) d'être derrière ces actes d'intolérence politique. Et, dans toutes ces localités, les responsable de la ligue des jeunes Imbonerakure réfute ces allégations.

Agathon Rwasa demande au gouvernement burundais de faire en sorte que tous les partis politiques soient pris au même titre d'égalité.

Au ministère de l'intérieur et de la justice, il exige des sanctions sévères aux auteurs de ces actes qu'il qualifie de provocateur. Si non, a-t-il souligné, l'espace politique est verrouillé pour l'opposition et les elections de 2020 ne seront pas apaisées.

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