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L'autre face de la pauvreté au Burundi: Plus de 4000 victimes du trafic humain depuis 2015


Photo de victimes (12 femmes burundaises) de trafic humain, sauvées en 2017 par la police d'un pays de l'EAC

Les organisations nationales et internationales qui luttent contre le trafic humain s'inquiètent que le phénomène de la traite des êtres humains prend de l'ampleur au Burundi. D'après elles, ce phénomène s'étend de plus en plus sur tout le territoire.

Selon maître Prime Mbarubukeye président de l'ONLCT, Observatoire National pour la Lutte contre la Criminalité Transnationale, quatre provinces étaient les plus touchées à savoir Rumonge, Gitega, Muramvya et Muyinga.

En 2018, cette ONG a pu lister plus de 200 cas de victimes.

Au moment où le 30 juillet de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée à la lutte contre le trafic humain, ces organisations de défense de droit de l'homme recommandent une enquête nationale pour identifier toutes les victimes.

Au moins 4 mille personnes surtout jeunes filles et enfants ont été vendues dans les pays du golfe depuis 2015. "Mais, parler des chiffres exacts paraît particulièrement difficile car c'est un phénomène plus complexe et à plusieurs facettes" a-t-il ajouté.

Les auteurs se retrouvent dans plusieurs domaines, selon ces activistes. Des forces de sécurité et surtout ceux chargés d'octroi des documents de voyage, des agents de l’aéroport International de Bujumbura, des administratifs et les trafiquants étrangers et bien d'autres.

Entre autres causes de l'extension de ce phénomène, la pauvreté, l'ignorance des victimes au sujet des conséquences et le chômage.

Cet activiste des droits humains n'est pas contre le départ des Burundais à l'étranger à la recherche de l'emploi mais recommande un cadre légal de coopération entre les pays du golfe et le Burundi et la mise en place d'une commission indépendante pour suivre de près cette problématique.

La société exige aussi une rigueur dans le traitement des dossiers des probables suspects car "la traite des êtres humains est un crime qui nous concerne tous en raison des problèmes qu'elle pose". Elle en appelle au travail en synergie entre la société civile, la police et le gouvernement pour lutter contre les réseaux des trafiquants.

D'après toujours ces activistes, les pays de transit sont notamment la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda. Comme cette criminalité dépasse les frontières, la justice pénale doit aussi les franchir, selon Maitre Mbarubukeye.

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