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Un tutsi de l’UPRONA lynché par des Imbonerakure à Kayanza


Gaspard Bunyange, un des militants percutants du parti Uprona (Union pour le progrès national) vient d’être tué par des Imbonerakure, du nom de la sinistre ligue des jeunes du parti CNDD-FDD au pouvoir, a rapporté le Collectif des journalistes indépendants, SOS-Médias/Burundi.

« Gaspard Bunyange, membre du parti Uprona de la colline Rugamba, zone de Muhanga a été tué dans la nuit de mercredi. Des sources locales soupçonnent des Imbonerakure. La victime venait de rendre visite à un ami quand elle est tombée dans un groupe d’hommes armés d’armes blanches », précise le journal.

Avant son assassinat, la victime avait été menacée à maintes reprises par des Imbonerakure. « Ils lui reprochaient de recruter pour un parti à majorité tutsi », confient nos sources. Avant de rendre l’âme, il a été torturé toute la nuit.

« Il a crié au secours mais personne n’est venu intervenir alors que la position des policiers était à moins d’un kilomètre. Il a fini par succomber », déplore un des proches du disparu.

Le compte à rebours a déjà commencé et les prochains jours s’annoncent encore plus difficiles pour tous ceux qui ne carburent pas pour le parti CNDD-FDD au pouvoir depuis août 2005.

La situation sera particulièrement difficile pour les membres de la communauté ethnique tutsie qui, comme on sait, traînent ce péché atavique d’être nés tutsis.

En juin dernier, le gouvernement a commémoré avec panache « le génocide d'étudiants hutus perpétré en 1995 par leurs collègues tutsis, aidés par des militaires également tutsis, à l’Université du Burundi ». En meme temps, il a boudé les cérémonies de commémorations des massacres- jugés comme actes de génocide- des tutsis du camp des déplacés de Bugendana dont les assassins sont des anciens rebelles du CNDD-FDD.

L’ampleur de cet événement n’a eu d’égal que l’indifférence abjecte du pouvoir CNDD-FDD face à la tragédie de Kibimba où une centaine de jeunes lycéens tutsis a été carbonisée en octobre 1993 sous supervision du directeur de cette école.

Ceux qui prônent le « Plus Jamais Ca » ont encore du pain sur la planche.

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