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Face à l’imparable avancée du CNL, le pouvoir prend l’option du feu


Agathon Rwasa, président du CNL pendant l'inauguration d'une permanence de sa formation politique détruite par les imbonerakure

Aussitôt agrée, Le Congrès national pour la liberté (CNL), le tout nouveau parti de l’ancien leader historique des FNL, Agathon Rwasa fait florès. Tout semble indiquer qu’il cristallise la conscience populaire mieux que le CNDD-FDD, son rival qui hume déjà une atmosphère fin de règne.

A la moindre occasion, le CNL rassemble des marrées humaines jusque dans les bastions attitrés du CNDD-FDD. Ce dernier tique déjà. Du coup, il recourt à son réflexe de destruction des symboles du parti qui a le vent en poupe.

Ses permanences sont systématiquement brûlées. La dernière en date est celle de Gatete en province de Rumonge. Des pyromanes missionnés sans doute par le CNDD-FDD y ont mis le feu le 30 juillet. Du matériel constitué de pneus, d’essence et des herbes séchés ont été retrouvés près de la permanence.

C’est la 12ème permanence du parti vandalisée après celles de Buganda, Nyabiraba, Muhuta, Mpanda, Rugazi, Gashikanwa, Isare, Giharo, Kigwena, Kizuka et Minago.

Cette attaque par le feu suit celles, physiques et létales, conjointement menées par des jeunes Imbonerakure, des policiers et des responsables administratifs à tous les niveaux. Plusieurs militants du FNL d’abord, du CNL ensuite, ont été passés à la trappe.

Dans cette spirale de violences, le parti CNL joue aux apaisements. Dans une série de twitts sur son compte officiel, il reconnaît sa persécution tout en clamant son innocence.

« Le président du parti CNL demande aux auteurs et commanditaires des actes d'intolérance politique à l'endroit de ses militants de cesser leurs actes ignobles, il demande aux responsables administratifs et policiers de ne pas assister impuissamment à cette barbarie sans nom », a annoncé le CNL.

«L’Honorable Agathon Rwasa rappelle que le parti CNL milite pour le bien de tous les Burundais(Le Burundi de tous) sans distinction aucune et sans exclusion. Ceux qui prêchent la division sont largement dépassés ; aucun pouvoir n'est bon quand il est sélectif», ajoute-t-il.

Au niveau central, le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye ne pipe mot. Motus et bouche cousue. Pourtant, c’est lui le garant du respect de la loi et bon fonctionnement des partis agréés.

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