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Plus de 40 organisations demandent le renouvellement du mandat de la commission onusienne des droits


Quarante et une organisations des droits de l’homme viennent de demander à travers une déclaration conjointe, le renouvellement du mandat de la Commission de l’ONU pour les droits de l’homme au Burundi, a rapporté samedi sur son site l’ONG Human Rights Watch (HRW).

«En amont de la 42ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, nous sous­­signées, organisations nationales, régionales et internationales de la société civile, vous écrivons afin d’appeler votre délégation à soutenir une résolution renouvelant le mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi pour une nouvelle année, soit jusqu’en septembre 2020», ont-elles déclaré.

«Tout au long de l’année 2018 et jusqu’à ce jour en 2019, les organisations burundaises et internationales de défense des droits humains ont continué à faire état de violations graves et généralisées. Celles-ci semblent être commises dans un contexte d’impunité totale ».

«Alors que les élections de 2020 approchent, nous sommes d’avis que la capacité de suivi de la situation permise par la Commission demeure cruciale».

En conséquence, elles demandent le renouvellement du mandat de la Commission pour éviter «un vide en termes de surveillance (« monitoring ») de la situation en amont des élections de 2020, alors que l’espace civique et démocratique restreint et l’intimidation exercée par les forces gouvernementales, le parti au pouvoir et les membres des Imbonerakure limitent les per­s­pec­­tives d’élections libres et équitables».

Parmi les organisations signataires de cette déclaration figurent, notamment, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Commission internationale de juristes (CIJ), la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Genève pour les Droits de l’Homme / Geneva for Human Rights, Human Rights Watch (HRW), Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC), Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (ROADDH/WAHRDN), Service international pour les droits de l’Homme (SIDH) et TRIAL International.

Les autorités burundaises n’ont pas encore réagi à cet appel.

En septembre 2018, le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies a renouvelé le mandat de la commission d’enquête sur le Burundi, pour une année. Cette commission d’enquête de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme au Burundi a été créée en septembre 2016 dans la perspective de mener des investigations spécifiques au Burundi. Son mandat avait été renouvelé une première fois, fin 2017, pour une année. Bujumbura a toujours refusé de collaborer avec les enquêteurs de cette commission.

«Au cours de l’année qui vient de s’écouler, le Gouvernement burundais a forcé le Bureau de la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme à quitter le pays, suspendu la licence de Voice of America et révoqué celle de la British Broadcasting Corporation (BBC) et forcé au moins 30 organisations non-gouvernementales internationales à mettre un terme à leurs activités», soulignent encore ces organisations.

Pour rappel, en octobre 2017, le gouvernement burundais s’est également désengagé de la Cour pénale internationale (CPI). Bujumbura a, également, suspendu sa coopération avec le bureau local du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, l’accusant de "complicité" dans l’élaboration de rapports accablants sur le Burundi.

Depuis plus de quatre ans, le Burundi est secoué par une grave crise politique et sécuritaire émaillée de violences, déclenchée par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

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