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Le Burundi et le Soudan du Sud, deux maillons faibles de l'EAC


Certains membres du personnel du secrétariat de la Communauté de l'Afrique de l'Est ont déserté leurs postes de travail et sont rentrées dans leur pays d'origine pour manque de liquidités qui continue handicaper le fonctionnement du secrétariat.

Une vérification sur place effectuée par le journal The East African à Arusha a montré que certains bureaux restaient inoccupés et qu'un certain nombre de membres du personnel étranger sont retournés dans leurs pays d'origine.

Le Secrétariat s'est récemment retrouvé dans l'incapacité de payer les salaires et indemnités du personnel, alors que certains programmes de la communauté ont dû être suspendus.

La Cour de justice de l’Afrique de l’Est, par exemple, a suspendu la session d’août de la Division des appels en raison de manque de fonds de fonctionnement. Et les salaires de juillet pour l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (Eala) n’avaient pas encore été payés ce vendredi 9 août.

Au cours de l’année financière en cours, chacun des six États partenaires est censé verser 8 371 320 dollars. Certains n'ont pas payé la totalité de leurs contributions alors que d'autres comme le Burundi et le Soudan du Sud n'ont encore rien payé.

Les salaires de juillet ont été prélevés sur les fonds versés par l'Ouganda pour couvrir les arriérés de l'exercice 2018/19. Le 2 août, Steven Mlote, secrétaire général adjoint chargé de la Planification, de l'Infrastructure, des Finances et de l'Administration, a envoyé une note de service au personnel pour l'informer que le versement de leurs indemnités d'éducation et de conjoint au titre du budget 2019/20 l'année sera retardée en raison du problème de liquidité.

«Nous souhaitons vous informer que le paiement des allocations d'éducation et de conjoint sera retardé en raison de la situation de liquidité. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée et le fardeau financier indu que cela peut vous avoir occasionné.»

Et de continuer dans sa note de service: «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour engager les États partenaires afin que les contributions soient versées le plus rapidement possible. Nous sommes convaincus que ce petit revers sera bientôt résolu ».

En raison du problème de liquidité, les salaires de juin ont été payés sur le fonds de gratification après que le Secrétariat eut sollicité l’intervention du Conseil des ministres.

Des sources à Arusha ont déclaré au journal The EastAfrican que le moral du personnel du Secrétariat était au plus bas et que certains avaient choisi de rentrer chez eux, tandis que d'autres avaient pris congé.

Libérat Mfumukeko minimise l'ampleur du problème

Le secrétaire général de la CAE, Libérat Mfumukeko, a minimisé l'ampleur et gravité de la situation, attribuant l'absence de la plupart des employés à un congé ou à des "engagements dans leurs pays d'origine".

Il a toutefois reconnu que le Secrétariat avait constaté une baisse des envois de fonds au cours des sept dernières années.

Les arriérés s'élèvent à environ 30 millions de dollars et M. Mfumukeko a déclaré que la direction avait dû ajuster ses dépenses en fonction des fonds disponibles.

En juin de cette année, l’Ouganda avait des arriérées de plus de 2 millions de dollars; le Burundi 6,3 millions de dollars; Kenya: 160 653 dollars, le Rwanda plus d'un million, le Sud-Soudan, 19,3 millions, et la Tanzanie, 957 832 dollars.

«Au cours des trois dernières années, j'ai réduit les dépenses de voyage de plus de 40%», a-t-il déclaré, «en même temps les contributions des donateurs ont augmenté de plus de 5%.»

Le budget de la CAE provient des contributions des États partenaires, qui financent le fonctionnement de ses organes et des partenaires de développement qui soutiennent des programmes spécifiques.

Le budget de la CAE pour l'exercice 2019-2014 s'élève à 111,4 millions de dollars, dont 53 296 404 dollars alloués au secrétariat, 18 973 845 dollars à EALA et 4 225,24 dollars à l'EACJ.

Les partenaires de développement devraient soutenir la Communauté à hauteur de 54 millions de dollars, ces fonds allant directement à des projets spécifiques.

Les États partenaires et d’autres sources diverses sont censés contribuer à hauteur de 57,4 millions de dollars, soit 52% du budget.

Au delà des contributions budgétaires au secrétariat, le Burundi doit plus de 5,6 millions de dollars au Conseil inter-universitaire de l'Afrique de l'Est pour 2017-2018 et les années précédentes; le Kenya: 6 168 dollars; le Rwanda 2,8 millions de dollars; le Soudan du Sud: 2,1 millions de dollars; la Tanzanie 2,4 millions de dollars; et l'Ouganda 3,4 millions de dollars.

M. James Njagu, chef de cabinet, a déclaré que le Secrétariat généralement recoit les décaissements des États partenaires à partir du mois d'août, mais que la lenteur des processus nationaux avaient souvent une incidence sur les décaissements.

"Cela est occasionné par les processus de budgétisation et les approbations dans les pays partenaires qui, dans certains cas, prennent jusqu'à trois mois après le début de l'exercice", a-t-il déclaré.

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