top of page
  • burundidaily

Douze ONG burundaises dénoncent l’expulsion des demandeurs d’asile en Europe du Nord


Une marche manifestation pour soutenir les refugies en Europe

Douze organisations burundaises de la société civile dénoncent énergiquement l’expulsion des demandeurs d’asile en Europe du Nord, a-t-on appris d’une lettre récemment adressée au Premier Ministre du Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord à Londres, au Premier ministre de Suède à Stockholm, au Première ministre de Norvège à Oslo et au Premier ministre de la Hollande.

Pour le cas précis du Burundi, les demandeurs d’asile expulsés de l’Europe ou de l’Occident en général, sont jetés dans la gueule du loup. Le régime burundais dont ils tentent de fuir la répression n’est plus qu’un mouroir à ciel ouvert.

Ces organisations se disent donc «profondément préoccupées par des informations faisant état de certains pays européens mettant en œuvre des mesures de retour forcé pour des demandeurs d’asile, y compris des personnes ayant fui la répression toujours en cours au Burundi».

Le Burundi est devenu le théâtre de violations des droits humains. La communauté internationale en est bien au courant. « La gravité des crimes commis au Burundi est telle que depuis octobre 2017, la Cour Pénale Internationale a ouvert une enquête sur les crimes contre l’humanité en cours au Burundi depuis avril 2015 ».

« chaque pays étant souverain dans la reconnaissance du statut de réfugié à des demandeurs d’asile ressortissant des pays étrangers, il appert que les Burundais qui ont fui la répression ont davantage besoin d’une protection internationale et devraient avoir accès à des solutions durables dans les pays d’asile compte tenu du contexte de répression généralisée et systématique prévalant dans le pays », insistent ces organisations de défense des droits de l’homme.

Elles rappellent, en outre que certains droits ne peuvent être soumis à des restrictions dans le cadre de la Convention européenne des droits de l’homme dont les Etats concernés sont signataires. Il s’agit notamment de l’interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants (article 3 de la susdite convention) et la jurisprudence constante de la Cour Européenne des Droits de l’Homme a déjà confirmé le caractère absolu du droit de ne pas être soumis aux actes de torture. La même interdiction est confirmée par la convention internationale contre la torture et le Pacte international relatif aux droits civiques et politiques.

Tenant compte de cette situation, ces organisations demandent aux leaders européens de « prendre des mesures urgentes et appropriées pour faire cesser toute mesure ou pratique qui consisterait à expulser les demandeurs d’asile ressortissant du Burundi et de leur garantir des solutions durables dont une protection internationale dans les pays d’asile ».

Les organisations signataires : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), Collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi (CAVIB), Coalition burundaise pour la Cour Pénale Internationale (CB-CPI), Coalition de la Société Civile pour le Monitoring Electoral (COSOME), Forum pour la conscience et le développement (FOCODE), Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), Ligue ITEKA, Mouvement des Femmes et Filles pour la paix et la sécurité au Burundi (MFFPS), Réseau des citoyens probes (RCP), SOS-TORTURE / BURUNDI et Union burundaise des journalistes (UBJ).

Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature du président Pierre Nkurunziza en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui avait mis fin à la guerre civile de 1993-2006.

Ces violences ont déjà fait des milliers de morts et poussé des centaines de milliers de personnes à fuir le pays.

bottom of page