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Le Ministre Pascal Barandagiye copieusement hué par des réfugiés burundais à Nduta en Tanzanie


Ministre Burundais de l’intérieur,Pascal Barandagiye

En visite dans les camps des réfugiés burundais installés à Nduta en Tanzanie, le Ministre burundais de l’Intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, délégué du Gouvernement burundais a passé, la semaine dernière, un très mauvais quart d’heure face à la clameur des réfugiés qu’il était sensé inciter à rentrer au Burundi.

C'est ce qui transparaît d'un clip audio envoyé exclusivement a BurundiDaily.net par des réfugiés burundais de Nduta

«Rentrez dans votre pays, la paix et la sécurité y règnent et vous serez protégés » leur a-t-il lancé, d’entrée de jeu. Mais tel un coup d’épée dans l’eau, son discours n’a eu aucun effet sur eux. Conscients du climat de terreur et témoins des scènes d’horreur qui sont toujours le lot quotidien des opposants à portée de main du régime CNDD-FDD, les réfugiés de Nduta s’en moquaient éperdument.

Au moment où Pascal Barandagiye s’égosillait pour vanter la sécurité et la paix prétendument retrouvées au Burundi, les réfugiés en riaient à gorges déployés à tel enseigne que ses propos étaient à peine audibles.

«Uko nahasize aho mperuka siko ndahasanze - la situation n’est plus comme elle était lors de ma dernière visite-», a-t-il déclaré sous un tollé de protestation des centaines de réfugiés venus écouter ses balivernes.

«Visiblement, les gens qui sont entrain de me huer sont missionnés par des hommes politiques», a-t-il déclaré.

«J’ai vu pareil comportement en Ouganda lors d’une visite que j’effectuait dans un camp de réfugiés burundais», a fait remarquer, toute honte bue, Pascal Barandagiye.

Audio: Le ministre burundais de l’intérieur s’adresse aux réfugiés burundais du camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie

Incapable de s’exprimer en toute sérénité, il a fini son intervention en queue de poisson et est reparti, bredouille, la mort dans l’âme. Manifestement, la mayonnaise à du mal à prendre.

Les efforts des autorités burundaises pour montrer au monde qu’au Burundi, « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » restent annihilés par d’horribles exactions récurrentes des policiers coalisés avec des jeunes Imbonerakure qui sèment la mort et la désolation dans les quatre coins du Burundi.

C’est ainsi que la courbe des réfugiés reste encore ascendante, malgré les démentis des chantres du régime de Pierre Nkurunziza.

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