top of page
  • burundidaily

Au moins 29 assassinats et plusieurs violations en août au Burundi


Au moins 29 personnes ont été assassinées et plusieurs cas de violations des droits de l’homme ont été enregistrés en août dernier au Burundi, a-t-on appris d’un rapport de monitoring des actes de violences publié mercredi par la Ligue burundaise des droits de l’homme, Iteka.

«Au cours de la période couverte par ce rapport, des allégations de violations, des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées comme suit : au moins 29 personnes ont été tuées, 10 victimes de viol, 23 torturées et 47 arrêtées arbitrairement», a déclaré Anschaire Nikikayagize, Président de la Ligue Iteka.

En plus des cas d’assassinats, la Ligue Iteka relève plusieurs cas de torture. «Sur un total de 23 cas de torture relevés au cours du mois d’août 2019, les provinces de Kayanza, Makamba et Muyinga viennent en tête avec 4 cas chacune, suivies de celles de Bubanza et Ngozi avec 3 cas chacune».

En outre, cette organisation des droits de l’homme a enregistré des cas d’arrestations arbitraires : «Sur un total de 47 cas d’arrestations arbitraires relevés au cours de cette période, la province de Bujumbura Mairie vient en tête avec 16 cas, suivie de Bururi avec 12 cas et de Kirundo avec 5 cas. Les provinces de Cibitoke et Rumonge ont enregistré 4 cas chacune », a déclaré Anschaire Nikoyagize.

Selon la Ligue Iteka, les auteurs de ces violences sont des jeunes Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir) et des policiers. D’autres sont violentés par « des personnes non identifiées ».

«Ce phénomène de personnes tuées par des gens non identifiés est inquiétant par son nombre élevé et le silence des autorités administratives et policières », a déclaré le président de la Ligue Iteka.

A l’approche de 2020, le climat devient délétère malgré les appels à l’apaisement des dirigeants.

D’après le calendrier électoral, les élections présidentielle et législatives se tiendront le 20 mai 2020, tandis que les sénatoriales sont fixées au 20 juillet 2020 et celles des conseillers collinaires et des chefs de quartiers au 24 août. Le président Pierre Nkurunziza a déjà annoncé qu’il ne sera pas candidat en 2020. Depuis avril 2015, sa décision de briguer un 3ème mandat, jugé illégal par l’opposition et la société civile, a plongé le pays dans une crise politico-sécuritaire.

bottom of page