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Les faucons du CNDD-FDD montrent leurs griffes: le CNARED de Minani ne rentrera pas au Burundi aussi


Dans le plus grand secret, une délégation envoyée par Nkurunziza lui-même et conduite par Edouard Nduwimana, ancien ministre de l’intérieur et présentement Ombudsman burundais a rencontré à Nairobi, capitale du Kenya, ce qui reste de l'opposition burundaise désormais regroupée dans ce qu'on appelle "le CNARED de Minani ".

Selon Onésime Nduwimana, qui a détaillé les tenants et les aboutissants de la réunion secrète à la BBC,un « certain compromis » s’etait dégagé sur un bon nombre de points importants; et d'affirmer que «c'était la première fois que l'opposition estimait que leurs interlocuteurs représentaient réellement Nkurunziza».

Il a également révélé que la délégation qui représentait Nkurunziza était d'accord sur toutes les revendications de l'opposition. Selon toujours Onesime Nduwimana, les deux parties s'étaient notamment entendus sur la levée des mandats d’arrêt contre les opposants politiques, les journalistes et membres de la société civile.

Les deux délégations avaient apparemment trouvé un commun accord sur les questions du retour des réfugiés et la restitution des biens saisis par le régime, la libération des prisonniers politiques, de garantir les droits politiques

Bref, comme le dit si bien Léandre Sikuyavuga, l’éditeur en chef du journal Iwacu, tout cela est trop beau.... pour être vrai

La tableau que peint Onesime Nduwimana de ces pourparlers de Nairobi, est en quelque sorte un peu difficile à croire pour ceux qui comprennent et connaissent les dynamiques du pouvoir et rapport de force entre l'opposition et le régime qui dirige le Burundi.

Après avoir repoussé tous les efforts de médiation de l'AEC dans la crise burundaise, et après que l'opposition, alors regroupée dans un CNARED beaucoup plus prestigieux et cohérent, ait abandonné toutes ses conditions préalables; après avoir résisté toutes les pressions de l'Union européenne, des États-Unis et de ses voisins de la région, pourquoi le régime de Nkurunziza accepterait-il soudainement toutes les demandes d'une opposition beacoup plus affaiblie et qui ne serait plus que l'ombre d'elle-même?

L’existence de la réunion de Nairobi a été révélée pour la première fois par le directeur du journal IWACU, Antoine Kaburahe.

Entre la fin de la réunion et l’arrivée de la délégation de Nkurunziza au Burundi, le jeu semble avoir changé. Ce n’est plus une rencontre entre l’opposition et une délégation envoyée par Nkurunziza. Selon une déclaration officielle de l’ombudsman, il s'agissait tout simplement d'un exercice d’écoute qui relève de son mandat d’ombudsman.

Tout d’un coup, l’opposition regroupée autour de Minani semble pathétiquement dépourvue de tout pouvoir alors que le régime enregistre une autre victoire qui noie les dissidents dans une nouvelle humiliation.

Les faucons du CNDD-FDD montrent leurs griffes

Il n'y a vraisemblablement pas de doute que l'opposition dont le nœud principal est le docteur Jean Minani a rencontré une délégation de Nkurunziza à Nairobi.

Cependant, avant même que l'encre soit sèche sur le document de leur accord secret, il semble que Nkurunziza aie été rapidement rappelé à raisonner par la bande de faucons au sein du "système".

La dynamique du pouvoir au sein du CNDD-FDD, le parti au pouvoir est telle qu'il serait impossible pour Nkurunziza - qui d'ailleurs a affaibli son pouvoir en déclarant qu'il ne présenterait pas pour un autre mandat- de dicter les conditions de retour de son opposition ou au mieux celui des "frondeurs" comme Onésime Nduwimana qui sont encore perçus comme des "traîtres" au sein du parti!

Les faucons semblent être d'accord avec le sentiment exprimé par le communicateur du régime, M. Willy Nyamitwe, qui a déclaré que l'opposition ne peut revenir dans son pays que par un acte de soumission totale "Kwishikana".

En effet, Willy Nyamitwe semble avoir raison, parce que l’opposition est en position déficitaire de pouvoir pour imposer ses revendications à un régime qui a tenu contre toutes formes de pressions auxquelles il a été confronté au cours des quatre dernières années.


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