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L'Economie burundaise frappée de plein fouet par la crise politique


L'économie du Burundi est frappée de plein fouet par la crise politique et sécuritaire que traverse le pays depuis trois ans, et qui met à mal les modestes progrès socio-économiques réalisés durant la décennie précédente, avait averti vers la fin de 2018 le centre d'analyse International crisis group (ICG).

« Alors que le "oui" au référendum constitutionnel du 17 mai 2018 a ouvert une nouvelle phase dans la crise politique et sécuritaire en cours au Burundi, le déclin de l'économie exacerbe le risque de violence », écrivait l'ICG dans un rapport.

Le pays est passé d'une croissance annuelle de 4,2% de moyenne durant la période 2004-2014 à une contraction de l'économie de 3,9% en 2015 et de 0,6% en 2016. «Les modestes progrès économiques et sociaux" réalisés dans les années 2000 "sont maintenant remis en cause tandis que le marasme économique s'installe », regretait l'ICG dans son rapport.

« Pour survivre, de nombreux Burundais doivent chercher un second emploi, pratiquer la petite corruption ou éliminer toutes les dépenses non essentielles ».

«Toutes les catégories de la population en paient le prix », avait souligné le rapport. « Une décennie de progrès en matière de santé et d'éducation a été balayée : de nombreux médecins ont quitté le pays, il arrive fréquemment que les enseignants ne reçoivent pas leurs salaires et l'accès aux études universitaires est menacé pour les étudiants boursiers », avait ajouté le même rapport.

Le rapport notait qu'en 2017, le Burundi ne comptait plus qu'environ 500 médecins pour une population de plus de 11 millions de personnes.

Aujourd’hui le pays fait face à une épidémie de paludisme qui a déjà fais plus de 6 millions de cas dont plus 2500 morts.

Le gouvernement soucieux de projeter une image d'un pays qui vit dans un semblant de calme refuse de déclarer une épidémie. Déclarer une épidémie donnerait au pays accès à plus de moyens financiers pour venir en aides aux citoyens frappés par cette épidémie.

Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé et a été réélu en juillet de la même année.

Les violences qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, d'après les estimations de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête.

Ce marasme économique s'aggrave davantage. La banque nationale vient d'imposer des mesures pour "contrôler la circulation de devises". Malgré ce message officiel du banquier de l’État, la raison réelle de ces mesures semble être le manque criant de devises dans le pays. Déjà, vers la fin de 2018, la banque central admettait que la pays ne disposait qu'une petite quantité de réserves en devises qui ne couvrirait que 0,8 mois d'importations.

Le pays reste sous sanctions de ses anciens bailleurs de fonds dont l'union européenne qui jusqu'ici était le plus important.

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