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La tyrannie est un monde étrange: une personne qui a filmé une agression policière au Burundi est ar


Deux vidéos amateur qui circulent sur les réseaux sociaux depuis le 21 septembre ont exposé une scène de violence policière dans une église dans la province de Ngozi au Nord du Burundi. Cette scène révèle une violence qui est devenu le quotidien des burundais dans tous les coins du pays. Elle montre aussi une répression des chrétiens révoltés et opposés aux pasteurs qui veulent forcer les congrégations à se soumettre à la volonté du parti au pouvoir.

Les autorités décident d'agir

Très rapidement et de manière prévisible, les autorités décident d'agir. Sans surprise, les autorités ne semblent pas intéressées à agir contre cette violence policière. Ils décident plutôt d'arrêter la personne qui a filmé la violence.

Joselyne Hatangimana, la personne qui a filmé cet abus atroce et qui était recherchée par les services secrets burundais a été arrêtée à Ngozi le 27 septembre.

Violence policière au Burundi: une chrétienne est violemment battue dans une église à Ngozi, la province natale du président Nkurunziza

Ceci est devenu la stratégie typique de la tyrannie brutale du Burundi. Ceux qui osent documenter la brutalité généralisée qui est devenue le quotidien des burundais sont visés et arrêtés. Ils sont généralement accusés de porter atteinte contre la sûreté de l'Etat et sont condamnés à de lourdes peines de prison.

Dans le même temps, les agresseurs sont rarement arrêtés et quand ils le sont, ils sont rapidement libérés et, dans la plupart des cas, promus ou mutés pour les protéger. Alors que les autorités réfutent toutes les accusations de violence sanctionnée par l'Etat, ces tactiques qu'elles utilisent pour réprimer et intimider ceux qui filment ou rapportent ces cas d'abus commis par ses agents trahissent une présence de sa main derrière ces violences.

La place de la détention de Joselyne Hatangimana est jusqu'ici tenue secrète. Les défenseurs des droits humains craignent qu'elle ne soit torturée ou qu'elle ne soit victime de disparition forcée, comme c'est généralement le cas dans cette dictature qui devient de plus en plus paranoïaque.

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