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Le rapatriement forcé en masse de réfugiés burundais qui sont en Tanzanie débutera jeudi


Par le biais du directeur général en charge des rapatriements au ministère des affaires sociales, le Burundi vient d'annoncer ce mardi qu'un premier groupe de réfugiés en provenance de la Tanzanie rentrerait chez eux jeudi, ce qui signalerait que les rapatriements en masse prévu par les deux gouvernements entre e vigueur ce jeudi.

Nestor Bimenyimana, directeur général du rapatriement au ministère des affaires sociales, prévoit qu'environ 1 000 réfugiés vont rentrer ce jeudi. Il a déclaré que le processus était «volontaire».

Cependant, des sources sur place dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie ont révélé a BurundiDaily.net que des communiqués demandant les réfugiés en Tanzanie à se faire inscrire pour rentrer au Burundi sont affichés sur les tableaux d'affichage depuis ce Lundi. Tous les marchés à l’intérieur des camps de réfugiés avaient été fermés la semaine dernière. «Pourquoi continuer à prétendre que ce refoulement est volontaire?» se demande un des réfugiés qui a parlé a notre journal.

Le Burundi et la Tanzanie ont convenu en août que le rapatriement de 200 000 réfugiés burundais en Tanzanie commencerait le 1er octobre, faisant craindre des retours forcés chez certains réfugiés et organisations qui défendent les droits de réfugiés.

Des centaines de Burundais ont été tués dans des violences qui ont éclaté depuis 2015 suite à la volonté du le président Pierre Nkurunziza de se présenter pour un troisième mandat jugé illégal. Au cours de la même période, plus de 400 000 personnes ont fui à l'étranger, principalement en Tanzanie, au Rwanda et en République démocratique du Congo.

Les Nations Unies et des groupes de défense des droits humains ont déclaré craindre que les gouvernements tanzanien et burundais ne forcent les réfugiés à rentrer chez eux dans un environnement dangereux où ils sont victimes de persécution politique.

"A ce stade, la situation n'est pas propice aux retours en masse", a déclaré Babar Baloch, un porte-parole de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Genève, a déclaré mardi au téléphone.

Malgré les protestations des réfugiés, des agences internationales qui aident les réfugiés et de la majorité de l'opposition burundaise comme le mouvement politique MAP-Burundi Buhire qui avait envoyé une lettre de protestation au président John Magufuli, le gouvernement Tanzanien semble faire sourde oreille pour forcer les réfugiés de rentrer chez eux.

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