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  • burundidaily

Un cas qui illustre l’impunité généralisée au Burundi


Dimanche 22 septembre, au chef-lieu de la zone Ijenda, un élu a abusé de son autorité et passé à tabac Yvette Iradukunda, une jeune fille qui avait repoussé ses multiples avances sexuelles. Cet élu est Diomède Ndabahinyuye, l’administrateur de la commune de Mugongomanga. Les coups sont si violents que la jeune femme est admise dans un hôpital local pour y recevoir des soins médicaux.

La Commission Nationale Indépendante des Droits d'Homme enquête et confirme que le passage à tabac a eu lieu et a été fait par l'administrateur de la commune.

Dans toute société normale, l’administrateur de la commune serait suspendu et la police locale prendrait en charge le cas et enquêterait pour confirmer les conclusions du CNDIH. L'administrateur serait puni par la justice burundaise à l'issue d'une procédure judiciaire régulière.

Mais nous parlons du Burundi et le Burundi n’est pas un pays normal. Le pays patauge dans un profond vide judiciaire et d'autorité. Quiconque détient le pouvoir peut faire ce qu'il veut, quand il veut, et peut impunément harceler et, dans certains cas, tuer ses victimes pour les réduire au silence.

La journal IWACU a réalisé un très bon travail d’investigation journalistique sur cette affaire. Cet article détaille l'agression de l'admnistrateur contre la jeune damoiselle . Les faits sont clairs et les témoignages sans équivoque. Ce cas témoigne de la brutalité sous laquelle vivent les burundais. Cet article détaille la répression et le harcèlement criminel que subissent ceux qui y dénoncent cette injustice flagrante.

Malgré les faits révélés dans ce cas, les défenseurs du régime burundais diront au monde qu'il n'y a pas d'impunité au Burundi. Cette affaire prouve qu'il y a une impunité généralisée et qu'elle cautionnée par l'Etat. En outre, ce cas montre que les personnes au pouvoir peuvent abuser des citoyens en toute impunité et démontre également comment les puissants peuvent déployer les moyens de l'Etat pour faire taire les victimes de ces abus.

Une simple question est inévitable ici: quel crime doit commettre un official élu pour que la loi en prenne acte?

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