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La Tanzanie autorise la police burundaise à entrer dans les camps de réfugiés burundais


Samedi dernier le 12 octobre, les polices burundaise et tanzaniennes ont signé des accords de coopération. Ces accords ont été signé a Kigoma, région frontalière avec le Burundi.

Le commissaire principal de la police burundaise, Mélchiade Ruceke, avait fait le déplacement. Il a été accueilli par son homologue Simon Siro, inspecteur général de la police en tanzanienne.

Les termes de ces accords permettront aux agents de l'ordre de ces deux pays de travailler ensemble pour officiellement "traquer les fauteurs de troubles sur les frontières communes".

"Les polices pourraient, si besoin, traverser aussi les frontières pour traquer les malfaiteurs et mener des opérations qui seront conjointement coordonnées, partout où ces gens se seraient retranchés, même dans les camps de réfugiés" lit-on dans ces accords.

Apres la signature desdits accords, Simon Siro, s'est adressé à la presse.

"Nous avons signé des accords qui nous permettront de mener des opérations conjointes, d'échanger des malfaiteurs mais aussi des informations s'il le faut. Vous êtes tous témoins que les provinces de Kigoma, Kagera et quelques fois de Geita sont des fiefs des bandits. Nous sommes déterminés à mettre fin au banditisme qui règne dans cette partie du pays" a-il déclaré.

Les camps de réfugiés de Nduta, Nyarugusu et Mtendeli sont visés.

"Il y a des réfugiés qui collaborent avec des citoyens tanzaniens pour perturber la paix au Burundi ou ici en Tanzanie. S'ils aiment vraiment leurs familles, qu'ils se convertissent en citoyens paisibles. Si non, nous les contraindrons à le faire, et ils pourront même y perdre leur vie. Comme l'a bien dit notre président, on en a assez" a menacé l'inspecteur de la police tanzanienne.

Coté réfugiés burundais, c'est la désolation totale. Ils craignent pour leur sécurité.

Selon eux, la signature de ces accords ne présage rien de bon pour eux. Ils craignent que les policiers burundais pourront en profiter pour pénétrer à l'intérieur des camps et commettre des bavures et ainsi procéder à des tueries, arrestations et enlèvements.

Ils ajoutent que ces policiers sont pour le moment autorisés à entrer dans leurs camps et traquer tout opposant du régime Nkurunziza où qu'il est installé même dans les terres d'exile.

Avant ces accords, plusieurs agents de la documentation burundaise ou alors des policiers déguisés s'infiltraient très souvent dans les camps. Et plusieurs d'entre eux ont été arrêtés ou tués par la police tanzanienne sur la frontière à Makamba.

Pour le moment, ces réfugiés indiquent avoir perdu tout espoir. "Nous sommes entre le marteau en l'enclume, soit nous rentrons par force soit nous sommes tués".

Ils demandent à la Tanzanie, au HCR, à la communauté de l'Afrique de l'Est et à l'ONU de suivre de près leur situation.

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