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Des autorités qui vivent dans un monde parallèle: «Les Burundais mangent à leur faim» dixit ministre


«S'ils n'ont pas de pain, qu'il mangent la brioche» disait Marie-Antoinette lors de la prise de la Bastille. Il parait que Déo Guide Rurema, le ministre de l’agriculture et de l'élevage vient d’épouser le sentiment de Marie-Antoinette en déclarant que les burundais mangent à leur fin.

Il a fait ces déclaration lors d'une interview accordée à la radio gouvernementale en marge de la célébration de la journée internationale de l’alimentation qui normalement célébrée 16 octobre 2019.

Allant contre les faits, il ne semble pas voir ni la famine ou la maladie autour de lui. Pourtant, les statistiques sont très claires et présentent un tableau accablant. Si tout le monde mange à sa faim dans la famille du ministre Rurema, cela ne veut pas dire que tous les burundais mangent à leur faim. Dans la ville de Bujumbura où vivent les plus aisés des burundais, 9,9% d’enfants sont atteints de carence pondérale causée par la famine. Les taux dans le reste vont de 20% a 37,7% d’enfants âgés de 0-59 mois touchés par l’émaciation due à une malnutrition aiguë.

Des déclarations comme: «Burundais trouvent à manger, en qualité comme en quantité sans problèmes» et «une production agricole très élevée et homogénéisée durant ces trois dernières années» trahissent un dignitaire déconnecté de l'homme du commun qui, dans sa lutte quotidienne, n'arrive pas à produire suffisamment pour nourrir ses enfants.

Est-il si éloigné de l'homme du commun, est-il si frivole ou est-il juste un autre flagorneur qui est obsédé par l'idée de nier toute réalité au nom de ne pas vouloir "ternir l'image du pays?"

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