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Panique croissante face au manque de devises étrangères: le Burundi arrête des dizaines de cambistes


Echange de monnaie. Photo par Yaga-Burundi

Plus de 40 personnes ont été arrêtées au Burundi depuis que les régulations pour le commerce de la monnaie au noir ont été renforcées le mois dernier.

Le Burundi manque de devises depuis le gel de l'aide étrangère en 2016, après que le président Pierre Nkurunziza a été réélu pour un troisième mandat malgré les protestations d'opposants qui ont déclaré qu'il violait les termes d'un accord (Accord d'Arusha) mettant fin à une guerre civile.

Les personnes arrêtées étaient accusées de "violation de la réglementation de la banque centrale en matière de change".

Le dollar rapporte environ 2 900 francs burundais dans les rues de la capitale Bujumbura, soit près du double du taux officiel de 1 876 francs burundais. La banque centrale a déclaré en octobre que les réserves officielles du premier trimestre de l'année ne couvraient que trois semaines d'importations d'ou la panique et la course à forcer tous les opérateurs à faire transiter leurs dollars par la banque centrale.

Les dollars sont vendus au taux officiel uniquement aux importateurs de biens essentiels tels que le carburant et les engrais.

De nombreuses entreprises se disent incapables d'importer des marchandises et pourraient être contraintes de fermer leurs portes. Une femme qui importe des décorations pour les mariages a déclaré qu’elle ne pouvait plus payer de fournitures.

«Nous ne faisons plus de bénéfices car nous ne pouvons plus continuer à augmenter les prix de nos produits afin d'éviter de perdre des clients», a-t-elle déclaré.

Une douzaine de cambistes à Bujumbura ont déclaré que, ne pouvant acheter des dollars au taux officiel, ils les achetaient en République démocratique du Congo voisine pour les vendre au marché noir.

«Pour éviter les arrestations par la police, des devises fortes sont désormais échangées en secret avec des amis ou des connaissances», a déclaré un commerçant qui a refusé de donner son nom.

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