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  • burundidaily

Les premiers couteaux du système CNDD-FDD résolument tournés vers les tutsis qui se sont accommodés


Pierre Nkurunziza lors de ces années de maquis

Les dés seraient pipés pour les malins tutsis qui, contre vents et marées, se sont accommodés au système CNDD-FDD qui, malin et demi, les a gavés des années durant.

Mais l’heure de payer l’addition semble avoir sonné pour ces gentils «collabos» postmodernes.

Au moment où des centaines de milliers de tutsis et autres hutus non acquis à la cause du régime CNDD-FDD qui tue et emprisonne à la pelle depuis des années sont forcés à l’exil ou meurent de faim dans le pays, il est des tutsis qui, curieusement, ont profité de ce système sanguinaire, comme s’ils étaient frappés par le syndrome de Stockholm.

Ce dernier se définit en effet comme un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d'empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d'identification et de survie.

C’est ainsi que vit une poignée de tutsis du Burundi aujourd’hui. Sauf que le système veut procéder au sevrage à sa manière.

Selon des sources à Bujumbura, le meurtrier assaut lancé, vendredi, contre un bar de Rohero connu sous le sobriquet de «chez Gilbert» et ayant visé uniquement des tutsis s’inscrirait dans cette logique.

Les tueurs à gage ont tiré dans le tas et ont fait exploser des grenades pour décimer tout un groupe dont la composition ethnique ne faisait l’ombre d’aucun doute.

Plus qu’un bar classique, le bistrot visé est connu comme un coin plutôt huppé où se donnent de rendez-vous uniquement des hommes d’affaires et autres tutsis bien connectés aux caciques du régime CNDD-FDD (marchés juteux et truqués d’avance, pots-de-vin..), un club dont les membres sont triés sur le volet.

L’assaut du 1er novembre constitue donc un message limpide pour la cible. Les prochains assauts le prouveront sans doute. La preuve est que des noms des victimes ont été citées alors que les présumés tués n’étaient même pas dans ce bar ce jour-là.

Même si les regrettées victimes de la dernière attaque étaient, peut-être, au mauvais endroit au mauvais moment, les agresseurs avaient cette ferme assurance de mitrailler à coup sûr des «des tutsis» friqués ou leurs amis.

C’est précisément ce fric amassé sous l’ère CNDD-FDD qu’il est temps de restituer. Le glas a sonné pour eux.

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