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Va t-elle succéder à son mari?: Denise Bucumi se montre de plus en plus entreprenante sur la scène i


Le couple présidentiel prie pour sa récolte de pommes de terre

 

« Est-elle partie pour succéder à son mari » qui a déjà annoncé son départ du pouvoir au terme des prochaines élections générales de 2020, et qui si les rumeurs qui circulent s’avèrent vrai peut se voir inculper par la CPI?

 

Le Burundi ou plutôt le couple présidentiel vient d'accueillir une conférence internationale, celle des femmes leaders, à l’initiative de la première dame, Denise Bucumi, réussissant ainsi à fissurer un tout petit peu l’isolement de son pays sur la scène diplomatique mondiale depuis la crise politique, suite aux élections controversées et émaillées de violences de 2015 dans le pays.

« Est-elle partie pour succéder à son mari » qui a déjà annoncé son départ du pouvoir au terme des prochaines élections générales de 2020, et qui si les rumeurs qui circulent s’avèrent vraies peut se voir inculper par la CPI? C'est du moins ce qu'on suppute dans les milieux de l’opposition, au sujet de la première dame qui vient en fait d’accueillir et présider une seconde conférence internationale à Bujumbura.

C’est encore elle qui est rentrée «triomphalement» des Etats-unis, auréolée de trois prix savamment négociés par son fixeur Clyde Rivers pour apparemment ses œuvres caritatives envers les veuves et les orphelins.

Ce qui est par contre évident, de l'avis des commentateurs politiques, la femme de Nkururunziza Pierre se montre de plus en plus entreprenante sur la scène internationale, pour le grand bien d’une diplomatie burundaise en panne et d'un régime totalement isolé sur la scène internationale.

La conférence internationale des femmes leaders à Bujumbura est le premier événement important depuis l'annulation à la dernière minute du 20ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements des 19 pays membres du Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), initialement confié au Burundi, avant sa délocalisation en Zambie.

Officiellement, le retrait du sommet avait été justifié par l’insuffisance d’infrastructures d’accueil à Bujumbura, la capitale économique du Burundi.

Le ministère burundais des Affaires étrangères s’était empressé d’envoyer une note de protestation à la COMESA contre une décision « unilatérale et illégale » mais n'a pas eu gain de cause.

Le contexte était encore marqué par des pressions de la Communauté internationale sur le régime burundais, en tant qu’acteur jugé « clé » dans le déblocage de la crise politique interne par un dialogue « sincère » avec l’opposition.

La conférence internationale des femmes leaders passe pour une « revanche» dans les milieux officiels à Bujumbura, au regard de certains invités de marque qui ont répondu présents.

Bintou Kéita Secrétaire générale adjointe des Nations unies pour l’Afrique participant a une conférence internationale des femmes leaders au Burundi

Parmi eux, la Secrétaire générale adjointe des Nations unies pour l’Afrique, la Guinéenne Bintou Kéita.

Fin août dernier, elle achevait une visite de travail au Burundi sur une note optimiste qui épouse la position du régime de Nkurunziza, « en l’absence de récidive dans le type de violence qui a éclaté lors des élections de 2015 » au Burundi, à la grande satisfaction des milieux officiels à Bujumbura.

Pour elle, les partenaires et les parties prenantes doivent rallier les efforts du pouvoir burundais dans la consolidation de la paix et la relance du développement socio-économique du pays.

Mme Kéita qui semble totalement acquise à la cause du couple présidentiel burundais revenait dans le pays, dix ans après avoir occupé le poste de chef de mission adjointe au Bureau intégré des Nations unies au Burundi (BINUB).

Néanmoins, les rapports récents de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Burundi, Michel Kafando, tranchent avec les déclarations de Mme Kéita, de l’avis des observateurs à Bujumbura. Il se dit que c'est l'une des raisons qui ont poussé précipitamment le burkinabé à la démission qu'il allait faire au début de l’année prochaine.

Pour l’ancien président de la transition au Burkina Faso, « la situation au Burundi demeure fragile, en raison notamment de l’absence de dialogue politique inclusif, mais du fait aussi des difficultés humanitaires, économiques et financières et de menaces sécuritaires ».

Pendant que se tenait à Bujumbura cette conférence internationale des femmes leaders, une situation sécuritaire confuse a relancé les peurs d’aggravation de la situation, suite à une attaque armée contre le nord-ouest du pays par e que le régime décrit comme un simple « groupe de malfaiteurs ».

D’un autre côté, l’attaque a été revendiquée ouvertement par l’une des multiples rébellions armées, nées de la crise politique de 2015 au Burundi : la « Résistance pour l’Etat de droit (RED-Tabara), à moins d’un an de nouvelles échéances électorales qui pourraient être compromises par le regain d’insécurité, de l’avis des analystes à Bujumbura.

Parmi les invités des Nkurunziza figuraient la première dame de la République Centrafricaine, Tina Marguerite Touadéra, celle du Congo-Brazzaville, Antoinette Sassou-Nguesso, et l’ex-Première Dame de la Tanzanie, Salma Kikwete.

Ainsi, dans des efforts qui semblent plus politiques que cartatives, Denise Bucumi mene de jolis coups de diplomatie pour surement se hisser au rang de dignes bagumyabanga (membres du parti présidentiel) éligibles d’être successeurs de son mari.

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