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Triste octobre au Burundi: 36 cas d’assassinat enregistrés


Le mois d’octobre 2019 aura été plus triste que les précédents au Burundi. Selon la Ligue des droits de l’Homme Iteka, 36 personnes ont été assassinées au cours de cette période.

« Au moins 36 personnes ont été tuées au cours de cette période », rapport e la Ligue dans son document de monitoring mensuel sur la situation des droits de l’homme au Burundi. A cela s’ajoutent 3 personnes kidnappées, deux violées, 12 torturées et 52 arrêtées arbitrairement.

Gitega, nouvelle capitale politique bat le record en matière de torture. « Sur un total de 12 cas de torture relevés au cours du mois d’octobre 2019, la province de Gitega vient en tête avec 4 cas, elle est suivie par les provinces de Kayanza et Karuzi avec 2 cas chacune ».

Quant à la province de Ngozi, fief adulé du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, elle caracole en tête des provinces ayant enregistrés plus de cas d’arrestations arbitraires.

« Sur un total de 52 cas d’arrestations arbitraires relevés au cours de cette période, la province de Ngozi vient en tête avec 17 cas, suivie de Rumonge avec 9 cas, de Bururi avec 6 cas, de Bubanza et de Kayanza avec 5 cas chacune ».

Pour enrayer cette escalade de violations des droits de l’homme, la Ligue Iteka demande au Gouvernement du Burundi de « désarmer la population en général et démanteler la milice Imbonerakure qui sème la terreur dans les collines et les communes du pays et qui s’est substituée aux forces de défense et de sécurité ».

Elle lui demande aussi de « sanctionner des policiers, des militaires, des jeunes de la milice Imbonerakure, des agents du SNR et de l’administration impliqués dans les violations des droits de l’homme ».

Elle réitère son appel à l’UA pour « mettre en application sa décision qui consistait à envoyer une force militaire de protection de la population burundaise en détresse et de s’impliquer pleinement dans la relance du dialogue inter burundais ».

La Ligue Iteka demande à l’UE « d’user de son pouvoir en tant que premier partenaire technique et financier du Burundi afin de contraindre le pouvoir de Bujumbura de dialoguer avec tous les acteurs au conflit burundais ».

Depuis près de cinq ans, le Burundi est en situation de grave crise politique et sécuritaire née de la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer depuis 2015, un 3ème mandat présidentiel jugé illégal par l’opposition et la société civile.

Les violences consécutives à cette crise ont déjà fait plusieurs milliers de morts et poussé des centaines de milliers d’autres personnes à fuir le pays.

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