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Un assassinat simulé en suicide à Muyinga et un autre plus limpide à Muramvya


Général Etienne Ntakarutimana (alias Steve), l'administrateur du service national de renseignement (SNR)

A peine arrêté par des agents du Service national des renseignements (SNR) à Muyinga, l’ancien militaire Jérémie Nyabenda a été retrouvé mort et mutilée.

Gêné par l’état déplorable et méconnaissable de son corps, les policiers ont justifié sa mort par un suicide, arguant que Jérémie Nyabenda s’était fait tuer à l’aide de sa propre grenade qu’il avait fait exploser. Ainsi, le dossier est classé.

Originaire de la province de Bururi, commune Rutovu, il avait fait un déplacement sur une moto à Muyinga pour rendre visite à ses mis de la région, simplement parce qu’il y avait presté des années durant au camp militaire de Muyinga.

Jérémie Nyabenda a rendu l’âme sur la colline Kibogoye en périphérie de la ville de Muyinga en début d’après-midi de ce mercredi.

« Après sa mort, des agents de sécurité ont également récupéré de ses mains, un troisième engin qui n’a pas explosé », déclare la police aux médias locaux.

Le meurtre de Jérémie ressemble, trait pour trait, à celui du sous-officier Eddy Claude Nyongera, tué par grenade en plein interrogatoire dans le bureau du Service national de renseignement à Bujumbura. C’était en 2016, au plus fort de la crise née de l’entêtement du président Pierre Nkurunziza à briguer un 3ème mandat en violation de la loi.

Pour le cas de Jérémie, la police promet de mener des enquêtes pour savoir s’il « travaillait » seul ou en équipe avec d’autres. Ici, c’est « travailler », qui devait faire réfléchir.

Si l’assassinat de l’ex FAB Jérémie Nyabenda est simulé en suicide, celui de Marie Claire Niyongere, responsable du parti d’opposition CNL à Muramvya, est limpide comme l’eau de roche.

Son corps sans vie a été retrouvé dans une petite brousse, non-loin de la rivière Nyavyamo. Les auteurs du crime n’ont pas été identifiés. Un suspect a été arrêté par la police pour des enquêtes.

Mais elle a été tuée pour des raisons politiques. Selon Celeus Bigirimana, secrétaire provincial du parti CNL à Muramvya, Marie Claire Niyongere était représentante des femmes de ce parti dans la commune de Kiganda (centre du pays).

« Elle a été violée avant d’être tuée. Elle venait de sa colline natale dans la commune voisine de Ndava située dans la province de Mwaro », explique-t-il.

Les auteurs du crime n’ont pas été identifiés.

Un suspect a été arrêté par la police. Il est actuellement détenu dans le cachot communal de la police.

L’heure est grave dans le pays, à quelques mois des élections générales aussi controversées que les précédentes.

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