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Face aux épidémies de paludisme et choléra, le régime de Gitega se terre dans le silence et le déni


Les chiffres de cas atteints par ces épidémies ont commencé à faire l'effet de gifles médiatiques depuis le mois de juin. Aujourd'hui ces chiffres ont atteint de niveaux astronomiques, du moins pour le paludisme. Chiffrés à 5,7 millions il y a 4 mois, les cas de paludisme étaient estimés à 7,2 millions le mois dernier.

Bien que, comme le dit Gastellu-Etchegorry, directeur adjoint à Épicentre, une association d’expertise épidémiologique qui accompagne Médecins sans frontières (MSF), «reconnaître une épidémie pourrait permettre au gouvernement de montrer à sa population qu’il a su apporter une réponse pour endiguer la propagation de la maladie», le régime de Gitega préfère toujours le silence et prétend que tout va bien.

Comme pour prouver l'adage qui dit qu'un malheur ne vient jamais seul, le Burundi fait aussi face à l’épidémie de choléra. Recensés à plus de 1000 cas depuis le mois de juin, les cas de choléra continuent d'augmenter. Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida signale que l’agglomération la plus touchées est Rugombo, province Cibitoke, ouest du pays, frontalière avec la République démocratique du Congo (RDC) à une soixantaine de km de Bujumbura.

Le ministre reconnait que la principale cause pour cette recrudescence de la maladie "des mains sales" s’avère être de manière prévisible le manque criant d’eau potable.

Si les acteurs sanitaires de terrain confirment, souvent sous couvert d’anonymat, la gravité de cette double épidémie, les autorités nationales semblent réticentes à déclarer officiellement l’état d’épidémie de paludisme. Simple déni, refus d’un aveu de faiblesse ou discours paranoïaques?

Il semble que le calcul fait par le régime de Gitega est de laisser la situation se dérouler dans le silence, préférant ne pas se prononcer ou demander de l'aide de ses partenaires externes face à une situation qui devient de plus en plus dramatique.

Entre temps, les populations les plus vulnérables continuent de périr justement dans un silence nonchalant des autorités; un silence qui est déconcertant pour la plupart des experts en santé publique qui ne voient aucune autre alternative pour le Burundi que de demander et d'accepter l'aide internationale pour faire faces à ces épidémies.

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