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Fouille/perquisition : L’armée et la police passent au peigne fin les quartiers à dominance «tutsi»


Bruits de botte dans la Kibira, compte à rebours marquant la fin de règne de Pierre Nkurunziza, jeux de chaise musicale dans l’armée, la police et la justice…l’heure est grave au Burundi.

Comme pour le rappeler au citoyens vus par le régime comme «ennemis traditionnels», la police et l’armée multiplient leurs visites matinales improvisées dans le cadre des fouilles-perquisition en quête d’éventuelles armes sournoisement nichées dans les maisons des civils.

Les quartiers de Bujumbura à forte dominance tutsis en font particulièrement les frais.

En moins d’une semaine, les quartiers de Nyakabiga ont été assiégés par des hommes en treillis et armes pour fouille, perquisition et arrestations. Près de 200 personnes ont été arrêtées.

Les quartiers des zones urbaines de Ngagara et Musaga ont été ciblés la semaine dernière. Dans chacune de ces visites, aucune arme n’a été saisie.

A défaut des armes, les policiers exigent des cahiers de ménage. Ce sont des documents sans aucune base légale, institués par l’administration pour amasser indûment des fonds pour gaver les Jeunes Imbonerakure qui sèment la mort dans les quatre coins du pays.

Outre le fait qu’ils abritent des Tutsis, les quartiers ciblés à Bujumbura ont aussi ceci de particulier qu’ils ont énergiquement contesté le 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza en 2015. Ils trainent encore ce boulet aux yeux du régime en place.

D’où ces visites intempestives, particulièrement en cette période de remontée de tension à l’approche d’autres élections controversées.

Pour les habitants de Bujumbura, toutes ces opérations de fouille/perquisitions sont couplées avec le vol d’argent ou d’autres articles de valeur croisés dans les maisons ciblées.

Bien plus, pour s’éviter le sort tragique de ceux qui tombent dans l’escarcelle de la police et qui y restent, ceux qui le peuvent mettent la main à la poche et s’en tirent, moyennant paiement d’une somme oscillant autour de 5000 Fbu.

Cela en dit long sur la précarité dans la quelle vit la police ou l’armée burundaise aujourd’hui.

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