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Dégradation de la sécurité: Le Maire de Bujumbura reconnait, sans le dire, qu’il y a péril à la deme


Fermeture des bistrots à 21 heures, interdiction du commerce ambulant dans le centre-ville de Bujumbura (commune Mukaza), renforcement des comités mixtes de sécurité, contrôle régulier des cahiers des ménages……Freddy Mbonimpa, Maire de Bujumbura prend tout le monde de court en reconnaissant, sans le dire, qu’il y a péril à la demeure.

La situation est plus explosive que jamais. Elle appelle des mesures fortes et le Maire n’y est pas allé du dos de la cuillère au cours d’une réunion qu’il a organisée le 21 novembre dernier avec les responsables des corps de défense et de sécurité ainsi que d’autres partenaires concernés.

Au total dix mesures ont été prises pour renforcer la surveillance à Bujumbura.

Mais comme pour ne pas froisser son Boss et donner aux opposants du grain à moudre, Freddy Mbonimpa a pris soin d’inscrire ces décisions dans une logique de redynamisation de «l’économie».

La motivation est explicite : ces mesures ont été prises « pour des raisons économiques ».

Ainsi a-t-il intelligemment glissé dans son chapelet de décisions ostentatoirement d’ordre sécuritaire, celle portant sur la vente du ciment BUCECO (made in Burundi) dont le prix au kilo ne doit pas excéder 24.500 Fbu. Mais auprès de l’opinion, cette décision a eu du mal à résister à un ludique exercice du «chassez l’intrus».

Le Maire de Bujumbura est donc uniquement mû par des soucis sécuritaires.

Et pour cause. L’insécurité monte d’un cran à Bujumbura et ses environs. Il y a quelques jours, un escadron de la mort a mitraillé des gens innocents dans un bar du quartier huppé de Bujumbura (Rohero) ; une jeune femme a été froidement abattue en zone urbaine de Kanyosha au sud de Bujumbura. D’autres personnes ont été tuées à Ngagara, Mutanga, etc.

Plus inquiétant encore, dans les provinces de Cibitoke et Bubanza, des mouvements armés ont ouvertement déclaré la guerre contre le régime de Bujumbura.

Toute une position militaire vient d’être mystérieusement décimée en commune Mabayi. On ignore encore la réelle ampleur des dégâts.

La psychose d’une attaque généralisée est palpable. Le Maire se rend enfin à l’évidence et prend des mesures adaptées au contexte. Mais les tueurs à gage missionnés par le régime poursuivront à coup sûr leur sale besogne.

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