top of page
  • burundidaily

Légalité ou illégalité du 3ème mandat de Nkurunziza : La Cour de l’EAC reste étonnamment timorée


Les juges de l'EAC lors d'une session de la Cour de justice de la Communauté est-africaine (CAE)

 

...la Cour estime qu’il y a eu prescription pour se prononcer ("time barred"). Nkurunziza se prend donc pour gagnant même si, à aucun moment, la cour ne lui donne raison. Ses chantres chantent victoire.

Aussitôt après l’annonce de la décision de la Cour, Willy Nyamitwe, Conseiller principal de Pierre Nkurunziza, s’est fendu de ce twitter à l’accent triomphal :

«Selon la Cour de justice de l’EAC, le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza pour l’élection de 2015 ne viole pas la constitution».

 

A la veille d’un nouveau rendez-vous électoral plus controversé que le précédent, la Cour de justice de la Communauté est-africaine (CAE) vient de se prononcer sur le litigieux dossier du 3ème du Président Pierre Nkurunziza : Dans sa décision officielle, la Cour estime qu’il y a eu prescription pour se prononcer ("time barred").

La Cour n’en dit pas plus. Et c’est ici que le bât blesse. Car au vu des dégâts multiformes occasionnés par ce 3ème mandat de la discorde, la Cour de l’EAC aurait dû prendre son courage à deux mains et dire le droit. Mais hélas, elle est restée timorée jusque dans sa tardive décision.

Car elle avait été saisie en 2015 au lendemain de la validation, par la cour constitutionnelle du Burundi, de la candidature du président Pierre Nkurunziza à l’élection présidentielle de 2015.

Ainsi, quoi que la décision de la cour n’en soit pas une, elle illustre une fois de plus que cette Communauté régionale est sous la coupe de Pierre Nkurunziza et ses sbires via Libérat Mpfumukeko, Secrétaire général de l’EAC et porte-voix de Pierre Nkurunziza (partie au procès).

Nkurunziza se prend donc pour gagnant même si, à aucun moment, la cour ne lui donne raison. Ses chantres chantent victoire.

Aussitôt après l’annonce de la décision de la Cour, Willy Nyamitwe, Conseiller principal de Pierre Nkurunziza, s’est fendu de ce twitter à l’accent triomphal :

«Selon la Cour de justice de l’EAC, le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza pour l’élection de 2015 ne viole pas la constitution».

Cet as du mensonge a naturellement travesti le fond de la décision de la Cour de l’EAC.

Quoi qu’il en soit, selon de nombreux observateurs, les Burundais se préoccupent moins du 3ème mandat de Nkurunziza que des crimes imprescriptibles qui l’ont marqué.

C’est à ce sujet que les véritables amis de Pierre Nkurunziza devaient creuser les méninges : Pierre Nkurunziza pourra-t-il rester impuni au vu de la gravité des crimes qui lui sont imputés ?

Telle est, à vrai dire, l’épée de Damoclès qui pèse sur Pierre Nkurunziza au bout d’un ravageur mandat volé au peuple.

bottom of page