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  • NET PRESS

Endettement dans la pauvreté: Au Burundi, on tue le créancier pour effacer les dettes


Sept personnes, y compris Donatien Niyonkuru (la soixantaine), son épouse, son fils et sa

belle-fille qui allaite un nourrisson de 6 mois, sont détenus au cachot du commissariat communal de Kibago en province de Makamba, au Sud du pays, depuis vendredi dernier. Ils ont été interpellés également avec leurs deux domestiques.

Selon nombreux témoignages de cette contrée du sud du pays, ces interpellations remontent à la nuit de jeudi à vendredi 22 novembre, avec l’assassinat de Jean Misambi, un sexagénaire, dans sa maison. Son cadavre portait de nombreuses blessures, selon une source policière. Les voisins témoignent que la victime prêtait de l’argent pour en tirer ensuite des bénéfices.

C’est dans ce contexte d’enquêtes que plusieurs de ses voisins ont été arrêtés car ils sont soupçonnés de l’avoir éliminé physiquement dans l’objectif d’effacer toute trace de créance dans cette localité.

D’autre part, les administratifs locaux estiment que des mobiles de ce crime auraient pour origine un conflit foncier. Cette hypothèse est cependant rejetée par les voisins qui précisent que la victime gardait une propriété foncière qui ne lui appartenait pas.

Et des informations indépendantes font savoir que le fils de Donatien Niyonkuru, lui aussi détenu dans cette affaire, est un ex-FAB (armée burundaise avant son intégration avec des mouvements armés) qui a été en fonction jusque fin 2017, avant d’être arrêté par des Imbonerakure (jeunes du parti Cndd-Fdd), emprisonné puis relâché.

Par ailleurs, selon des informations concordantes, l’homme aujourd’hui assassiné avait échappé de justesse à la mort, il y a plusieurs mois, des inconnus s’étaient rendus à son domicile. Ils l’avaient blessé grièvement et lui avaient dérobé 300 000 FBU. Les proches de la famille réclament une libération immédiate des mamans, particulièrement celle qui allaite.

Au cours de la semaine dernière, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées. Selon des activistes des droits de l’homme, au moins 8 personnes ont été tuées et 110 arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée.

Ils pointent du doits des jeunes du parti de l’Aigle, des policiers et des administratifs comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Parmi les victimes enregistrées, figurent des membres du parti Cnl, Frodebu Nyakuri et Cndd-Fdd.

Les mêmes défenseurs des droits de l’homme relèvent des cas de tueries et d’arrestations arbitraires dans le pays. La détention des effets militaires, des démolitions des permanences du parti Cnl, des actes d’intimidation et des attaques armées ont été rapportés dans certaines provinces du pays.

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