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Une jeune femme tutsie dans la gueule du loup pour outrage à la gent féminine du CNDD-FDD


Membres de la milice du parti CNDD-FDD portant des imitations d'armes et uniformes de la police et de l'armée

 

....ce procès sur les propos outrageants vis-à-vis d’un groupe ethnique illustre une fois de plus le deux-poids-deux mesures qui caractérise l’appareil judiciaire burundais.Car dans les quatre coins du Burundi, les jeunes Imbonerakure se gargarisent impunément des propos autrement plus outrageants en vers les membres de la communauté tutsie ou des opposants d’une manière générale.Mujeri, Ibipinga…..personne n’a été inquiété jusqu’ici alors que de tels propos se tiennent au grand jour, au vu et au de tous.

 

Gloriose Karerwa Kamikazi, une jeune femme tutsie qui travaillait à la Mairie de Bujumbura, risque gros pour avoir offensé « verbalement » les femmes militantes du parti présidentiel évoluant au sein de l’association des femmes Intwari.

La justice planche sur son sort et le ministère public a requis, la semaine dernière, trois ans de prison et une amende de plus de 600 millions de francs burundais.

La dernière audience a eu lieu dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba où elle est coffrée depuis des mois sans aucun jugement.

Elle est accusée de les avoir exposées au mépris public en les injuriant publiquement. Ses propos lâchés le 1er juillet via le réseau Whatsapp sur son Smartphone ont été perçus comme charriant une haine ethnique viscérale qui ne saurait rester impunie sous le règne des hutus.

L’accusée ne nie pas les faits mais les situe dans un cadre d’une conversation entre collègues de services, sans aucune intention de nuire. Le traitre est celui qui a relayé la conversation dans les autres groupes de discussions sur les réseaux sociaux, a-t-elle fait remarquer.

Dans l’hypothèse où les magistrats du siège écouteraient la requête du Ministère public à son égard, Gloriose Karerwa Kamikazi payera une lourde peine.

Dans tous les cas, ce procès sur les propos outrageants vis-à-vis d’un groupe ethnique illustre une fois de plus le deux-poids-deux mesures qui caractérise l’appareil judiciaire burundais.

Car dans les quatre coins du Burundi, les jeunes Imbonerakure se gargarisent impunément des propos autrement plus outrageants en vers les membres de la communauté tutsie ou des opposants d’une manière générale.

Mujeri, Ibipinga…..personne n’a été inquiété jusqu’ici alors que de tels propos se tiennent au grand jour, au vu et au de tous.

Quant à la pauvre Gloriose, elle est déjà sous sanctions. Arrêtée dans la fraicheur des faits, elle a été chassée de son poste de travail alors même que les enquêtes étaient encore en cours.

Elle est au noir depuis juillet dernier. Quel que soit le verdict, son sort est déjà connu. Elle est déjà exposée à la vindicte populaire hutue.

Quel Etat de droit ?

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