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Burundi : Trente-hui députés européens appellent à la libération de 4 journalistes en détention


Trente-huit députés du Parlement européen ont appelé, lundi, à la libération de quatre journalistes du Groupe de Presse IWACU en détention au Burundi depuis fin octobre, a-t-on appris d’une correspondance adressée à Aimée Laurentine Kanyana, Ministre burundaise de la Justice.

« Nous appelons aux autorités burundaises de reconsidérer le cas des quatre journalistes d'Iwacu, de les libérer immédiatement et sans condition et de veiller à ce que tous les journalistes du pays puissent exercer librement leur profession, sans crainte d'être arrêtés ou harcelés», ont-ils déclaré.

«Les journalistes et la société civile devraient être autorisés à jouer leur rôle essentiel dans une société démocratique, en particulier pendant la période préélectorale», à interroger les autorités sur les politiques publiques, à rendre compte de manière indépendante des événements d'intérêt public et à informer les citoyens sur les affaires courantes sans restriction indue», ont-ils ajouté.

Ces députés européens se disent «préoccupés par l'effet dissuasif qu’auront probablement ces arrestations sur les journalistes et les organisations de la société civile au Burundi couvrant des sujets sensibles tels que les activités des groupes armés, les violations présumées des droits de l'homme ou les accusations de violence politique».

La Ministre burundaise de la Justice n’a pas encore réagi. Le 22 octobre dernier, Térence Mpozenzi, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi et Egide Harerimana, tous journalistes à IWACU, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de se rendre sur le lieu de combats entre les forces de sécurité burundaises et un mouvement rebelle, Red-Tabara, pour un reportage.

Le 26 octobre, ils ont été accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité de l'État » et leur détention a été prolongée le 31 octobre. Le même jour, le ministère de la Justice a déclaré qu'ils n'avaient pas été arrêtés en leur qualité de journalistes.

Les 38 députés européens ont rappelé que « les journalistes ne doivent pas être traités comme des criminels simplement parce qu’ils sont sur les lieux de troubles et qu’ils en rendent compte».

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