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3ème mandat de Nkurunziza : les autorités bavassent encore pour légitimer un mandat de la honte


Titillées par leur conscience au vu des ravages multidimensionnels du 3ème mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza, les autorités burundaises ne cessent de bavasser, de brasser du vent pour tenter encore de le légitimer et, du coup, lui préparer une chute dorée.

Mais même le commun des sourds-aveugles nés est au courant du forcing qui aura caractérisé ce mandat de la honte.

Qu’importe. Ce jeudi, la sortie médiatique du directeur de l'organisation judiciaire et avocat de l'Etat, Nestor Kayobera, a une fois de plus illustré cette logique de vernissage d’un mandat mortifère.

Alors que la Cour de justice de l’EAC qui avait été saisie par un millier d’organisations de la société civile pour dénoncer l’illégalité du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza a récemment décidé de ne pas décider, Nestor Kayobera, porte-voix de Gitega, s’est donné bonne conscience en osant déclarer aux médias locaux que la Cour de l’EAC a légitimé le 3ème mandat.

En date du 3 décembre de cette année, la Cour de l’EAC a déclaré qu’elle ne peut pas se prononcer sur ce dossier car elle a été saisie avec retard. Du coup, les autorités burundaises ont pris cela comme un verdict en faveur de Pierre Nkurunziza.

Elles chantent donc victoire à tout va pour narguer l’opinion nationale déjà suffisamment abusée par la démagogie d’un régime en mal de bilan ou plutôt au bilan épouvantablement catastrophique.

Tout en intimant à ses sbires l’ordre de clamer haut et fort sa victoire par médias interposés, Pierre Nkurunziza continue à verrouiller l’espace civique et les libertés d’actions des citoyens, notamment les associations de la société civile dont une bonne frange n’ont pas caché leur malaise face à son 3ème mandat.

Pas plus tard que le 17 décembre, Burundi Leadership Training Program (BLTP) a été suspendues sur tout le territoire national pour «des propos malencontreux tenus lors d’un atelier ». Cette décision a été prise par Pascal Barandagiye, Ministre de l’Intérieur et de la formation patriotique.

Et pour cause. Pascal Barandagiye sait, mieux que quiconque, que son boss Pierre Nkurunziza n’aime pas les voix discordantes.

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