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  • burundidaily

Encore des cadavres repêchés dans les rivières


Trois corps sans vie ont été repêchés dans la rivière Rusizi le week end dernier. Les trois corps en décomposition ont été découverts par des habitants, au niveau de la transversale 3, dans la zone de Gasenyi, en commune de Buganda, province de Cibitoke.

Selon des témoins, les corps portaient des blessures. L'administration locale et policière a vite sommé les habitants de les enterrer immédiatement, sans toutefois savoir qui a tué ces personnes.

Cette situation inquiète plus ces habitants. "Ça fait la troisième fois qu'on enterre des corps sans vie. On ne comprend pas pourquoi l'administration et les forces de sécurité nous obligent d'enterrer les gens sans être informé qui les a assassinés. On devrait aussi demander à la population environnante si il y a quelqu'un qui est porté disparu"s'inquiètent-ils.

Ces habitants estiment qu'il y a complicité de l'administration. "Nous pensons que soit la police et l'administration sont au courant des cas d'assassinats et qu'elles veulent cacher des indices de culpabilité ou des pistes d'enquêtes", disent-ils avant de demandent de la lumière sur ces assassinats.

L'administrateur communal de Buganda, Emmanuel Bigirimana confirme cette information. Il indique avoir donné l'ordre d'enterrer ces cadavres en décomposition pour éviter la contamination des personnes en attendant le résultat des enquêtes.

Pourtant, les habitants de la localité affirment que ces enquêtes n'ont pas été entamées.

Le mois dernier, plusieurs attaques rebelles ont secoué des positions militaires et policières dans les provinces de Bubanza et Cibitoke. Et plusieurs gens, essentiellement des jeunes, ont été arrêtées pour raison d'enquête selon la police.

Avec ces corps sans vie retrouvés dans les forets et rivières, les habitants de la place indiquent qu'ils pourraient s'agir de ces gens tués et jetés dans la nature.

Cette situation rappelle le cas des militants du parti FNL aujourd'hui CNL d'Agathon Rwasa, qui ont été assassinés un à un dans le programme macabre connu comme SAFISHA que les défenseurs des droits humains ont dénoncé.

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