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Les rapatriés rebroussent chemin dans le nord


A peine rentrés au Burundi, les réfugiés burundais qui étaient au Rwanda rebroussent chemin.

Une fois dans leur pays, ils se retrouvent tiraillés entre la précarité de leur vie au Burundi et la persécution qu’ils subissent de la part des jeunes Imbonerakure, bras armé du parti au pouvoir.

Ces Imbonerakure ne cessent de leur chercher noise, les accusant d’être des ennemis du pays.

En province de Kirundo, au nord du Burundi, ce flux de nouveaux départs vers le Rwanda est reconnu par Alain Tribert Mutabazi, gouverneur de province.

Au moins 500 personnes ont déjà rebroussé chemin.

«Une large majorité de ceux qui reprennent le chemin de l’exil vers le Rwanda sont originaires de la commune Ntega et fuient suite aux conditions de vie déplorables », a récemment déclaré le gouverneur de la province Kirundo, dans une réunion organisée par le ministère de l’intérieur à Kirundo.

«J’ai essayé en vain d'éviter ce retour vers le chemin de l’exil», a-t-il précisé.

Le gouverneur fait bien de souligner qu’il essaye de contrer, autant que faire se peut, ce mouvement qui décrédibilise le régime à quelques mois des élections.

Selon des sources proches des familles des rapatriés, ces rapatriés sont toujours harcelés, menacés et sont indexés comme les ennemis du pays par les militants du parti au pouvoir Cndd-Fdd.

C’est ainsi que les jeunes Imbonerakure se mettent en effet en travers de la route pour stopper net ceux qui repartent.

Selon des sources indépendantes, ils ont été déployés à la frontière avec le Rwanda pour empêcher ces départs. Mais il y en a qui passent à travers les mailles du filet.

Comme pour colmater les brèches, l’Etat s’apprête à renforcer la surveillance des réfugiés qui rentrent dans un cadre qui frise les camps de concentration.

« Pour juguler ces départs massifs, l’autorité provinciale envisage de créer un centre de transit où les nouveaux arrivants auront des séances de moralisation qui seront centrées sur le patriotisme pendant quelques mois avant de regagner leurs communautés respectives », a encore déclaré le gouverneur de Kirundo.

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