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  • burundidaily

A l’issue de son 3ème mandat volé, Pierre Nkurunziza exprime sa reconnaissance aux policiers «s’en f


Quoi qu’on dise de lui, avouons qu’il n’y a pas plus reconnaissant (ou malin) que le Président burundais, Pierre Nkurunziza.

Alors que son 3ème mandat volé au forceps fin 2015 expire dans quelques mois et qu’il a déjà déclaré qu’il ne va pas rempiler pour un 4ème mandat, Pierre Nkurunziza vient de promouvoir une poignée de policiers qui se sont donné corps et âme pour défendre son mandat mortifère, tout en s’activant à faucher tous ceux qui tentaient d’élever la voix pour dénoncer le forcing du boss.

Au total, 10 policiers qui constituent la fine fleur de ce corps de sécurité sont promus aux grades supérieurs depuis le 31 décembre 2019.

Il a d’abord jeté son dévolu au ministre de la sécurité, Alain Guillaume Bunyoni.

Comme pour lui exprimer sa gratitude au regard des victimes dans son placard, il l’a en effet élevé au grade de «Commissaire de police général».

Ainsi, Pierre Nkurunziza tire sa révérence en laissant à son protecteur l’ultime statut de «l'aîné dans la chaîne sécuritaire du pays ».

Bunyoni est désormais l’officier le plus gradé du pays

Mais il semble qu’il y a un hic. Car même si Alain Guillaume Bunyoni est catapulté au sommet de la police, rien n’exclut que cette promotion qui, au plan pécuniaire ne lui apporte pas grand-chose car il a déjà tout (mal) acquis, lui laisse un epsilon de ressentiment.

Ayant déjà presque tout l’argent du pays, Bunyoni rêvait peut-être sournoisement du fauteuil présidentiel en 2020. Cette promotion le met, du coup, hors compétition, selon des analyses. Si cela est avéré, plus malin que Nkurunziza on meurt.

Dans la même foulée, Pierre Nkurunziza a nommé au grade de Commissaire de police chef (CPC) Godefroid Bizimana et André Ndayambaje. Le premier est issu de l’ethnie hutue et est connu pour avoir réprimé dans le sang ceux qui ont daigné manifester contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. Il est sous sanctions américaines et européennes.

Le second, est issu de l’ethnie tutsie. Il a gravé tous les échelons de la hiérarchie et doit toutes ces faveurs à sa complicité ou plus exactement à son silence assourdissant face aux dérapages ravageurs de la police couplée avec les jeunes Imbonerakure, bras armé du parti présidentiel au Burundi.

Un brin moins riche que Bunyoni, André Ndayambaje toise la misère. Pour garder ses biens aussi (mal) acquis, il reste dangereusement taiseux et naturellement coupable. Il le sait mieux que quiconque.

Pour noyer le poisson, Pierre Nkurunziza a bouclé la boucle en élevant deux autres officiers de polices sont promus au grade de commissaire de police principal, alors que 5 autres sont nommés au grade de commissaire de police.

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