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Triste troisième trimestre 2019 au Burundi : Au moins 86 personnes tuées


Le Burundi reste un mouroir à ciel ouvert. Au moins 86 personnes ont été tuées entre octobre et décembre 2019 au Burundi, a déclaré jeudi dans son rapport trimestriel la Ligue burundaise des droits de l’homme ITEKA (Dignité).

Au cours de la période couverte par ce rapport, des violations des droits de l’homme ont été enregistrées comme suit :

«Au moins 86 personnes ont été tuées» au cours de la période allant d’octobre à décembre 2019 », a déclaré Anschaire Nikoyagize, Président d’ITEKA.

«Les effectifs élevés des personnes tuées sont localisés dans les provinces de Bujumbura Mairie avec 17 cas, Cibitoke (ouest) avec 15 cas et Muyinga (nord-est) avec 9 cas» précise le rapport.

Les victimes sont souvent des opposants réels ou présumés.

«Les personnes les plus visées sont des opposants et présumés opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza en général et en particulier des membres du parti politique de l’opposition CNL», a indiqué la Ligue.

Selon ITEKA, les auteurs de ces crimes sont des jeunes militants du parti présidentiel, certains policiers et autres militaires.

«Les présumés auteurs sont en grande partie des jeunes de la milice Imbonerakure affiliés au parti CNDD-FDD au pouvoir, des agents du Service national des renseignements (SNR), des policiers, des militaires et des administratifs».

La Ligue ITEKA demande au gouvernement burundais de «préserver la paix et la sécurité pour tous avant, pendant et après les élections de 2020». Elle demande en outre à la population de «dénoncer tout acte de nature à semer ou à entretenir l’insécurité ».

Elle demande enfin à la Communauté internationale de « s’impliquer pleinement dans cette phase délicate de préparation et de conduite des élections de 2020 ».

Affiliée à la Fédération internationale des droits de l’homme, la Ligue Iteka est la première organisation burundaise des droits de l’homme. Elle a été créée en 1992 dans la foulée de l’avènement du multipartisme et de l’éclosion de l’espace associatif.

Depuis fin avril 2015, le Burundi a plongé dans une grave crise politique et sécuritaire suite à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal par l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

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