la faim continue d'affliger les populations africaines malgré les performances économiques
- burundidaily
- 9 janv. 2020
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Le continent africain (principalement l'afrique subsaharienne) se distingue par son grand potentiel de développement. Des pays comme l’Afrique du Sud, le Sénégal ou le Rwanda – qui s’apprête à créer sa propre Silicon Valley - affichent une forte croissance économique et une digitalisation remarquable.
Pourtant, notre continent est celui des paradoxes. Le revers de la médaille affiche un taux élevé de pauvreté dans plusieurs pays. La faim menace, en effet, des millions d’africains même dans les pays (comme ceux cités ci-haut) qui affichent une croissance économique formidable. Cette insécurité alimentaire sévit plusieurs régions.
Dans les mois à venir, des millions d’africains auront besoin d’une aide alimentaire vitale selon le rapport de décembre 2019 du PAM (Programme Alimentaire Mondial). Le même rapport indique que le contexte actuel risque d’empêcher les organismes internationaux, à l’instar des structures de l’ONU, d’intervenir efficacement.
Dans des pays comme le Burundi, l’insécurité alimentaire touche une grande partie de la population. Presque un ménage sur deux est en insécurité alimentaire, dont 37% en insécurité alimentaire modérée et 8,5% en insécurité alimentaire sévère avec une augmentation de 2,6% de ménage en insécurité alimentaire sévère.
Plus grave encore : la malnutrition chronique affecte les enfants d'une manière disproportionnée. A cette insécurité, s’ajoutent les problèmes d’ordre sécuritaire et les conflits meurtriers qui ôtent des milliers de vies chaque année. Les habitants sont contraints de quitter leurs domiciles à cause des conflits, de la dégradation de l’environnement et de l’instabilité générale selon David Beasley, Directeur Exécutif du PAM.
Principalement, un problème de gouvernance
Le responsable note également que le choc climatique coïncide avec la crise économique, ce qui provoque des conséquences encore plus graves sur les populations locales. La dégradation de l’environnement nuit à la sécurité alimentaire, étant donné qu’elle touche l’agriculture. Ce secteur, rappelons-le, constitue le principal gagne-pain des familles, notamment en Afrique subsaharienne. Au Burundi, 90% de la population dépend d’une agriculture de subsistance et 65% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Autre menace : la sécheresse régionale qui risque de toucher davantage de pays dans les mois à venir de cette nouvelle année 2020. Il est clair qu’une mobilisation générale est plus que requise pour faire face à ces menaces, mais elle risque de coûter cher, très cher. Selon le PAM, il faut débloquer pas moins de 10 milliards de dollars en vue de financer différentes opérations dans 80 pays dans le monde. Et bien entendu, de nombreux pays africains sont sur cette liste.
Comment permettre à l’Afrique de profiter de son fort potentiel économique? Comment faire en sorte que ces performances économiques profitent aux populations et permettent d’éradiquer la faim ? Il est clair qu’il existe un problème de gouvernance dans différents pays africains. Mais pas que cela. Des facteurs exogènes sont également à l’oeuvre.
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