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Message de la Tanzanie aux réfugiés burundais : " Rentrer chez-vous pour participer aux électio


Magufuli, president tanzanien.

Les ministères des affaires extérieures et de l'intérieur Tanzanien ont envoyé des émissaires la semaine au camp de Nduta en Tanzanie pour forcer les réfugiés à rentrer avant le mois d'avril prochain. "Cette fois-ci c'est la fin des blagues", voila le mot d'ordre lancé par le gouvernement tanzanien aux réfugiés burundais. Cette petite phrase est d'ailleurs devenue comme un slogan qui revient sur les bouches des réfugiés burundais au camp de Nduta, apparement désemparés.

Les deux représentants de deux ministères clés en charge des réfugiés en Tanzanie ont fait rencontrer les délégués de toutes les couches des réfugiés burundais à Nduta. Il s'agissait d'une réunion extraordinaire où tous les chefs de zones, les représentants des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des activistes ainsi que les représentants des clubs culturels et sportifs étaient obligés de participer.

Un seul message a été donné par ces membres du gouvernement tanzanien. "Ils nous ont sommés de battre une sensibilisation intense pour le rapatriement volontaire d'envergure générale. Ceci concerne tous les camps de réfugiés burundais", indiquent certaines sources qui ont pris part à cette rencontre.

Selon le gouvernement Tanzanien, la paix et la sécurité sont revenues au Burundi.

"Nous avons envoyé des émissaires au Burundi pour constater les faits et leurs rapports montrent que la paix, la sécurité et la stabilité règnent sur tout le territoire national. Raison pour laquelle vous devez rentrer chez vous pour aider les autres à construire le pays", ont fait savoir ces autorités tanzaniennes.

La Tanzanie veut que ces burundais aillent participer aux élections de mai prochain.

"Préparez vous, le pays va entrer dans des phases politiques importantes caractérisées par des élections et vous devez y participer. Donc, soyez informés que nous voulons que le dernier burundais rentre avant le 1er avril 2020", ont-ils insisté.

Pour le moment, plusieurs inquiétudes se lisent chez les réfugiés burundais aux camps de Nduta, Mtendeli et Nyarugusu en Tanzanie.

Ils fustigent ce rapatriement "volontaire" qu'ils qualifient plutôt de "forcé" car le HCR n'y est pas associé. Ils estiment s'agit ni moins ni plus d'un plan concocté par le Burundi pour les forcer à rentrer avant les élections et montrer à la communauté internationale que ces élections sont inclusives et que même les réfugiés sont rentrés pour voter.

Cependant, ils ne comptent baisser les bras et disent qu'ils ne vont pas céder à ces intimidations.

"Nous préférerons mourrir ici au lieu d'aller mourrir au Burundi. Même si il advenait que la Tanzanie use de la force, nous n'allons pas monter dans leur camion", font remarquer ces réfugiés, visiblement résignés.

Ces burundais demandent à l'EAC, à l'union Africaine et à l'ONU de plaider en leur faveur pour qu'ils soient protégés en terre d'exil.

En octobre dernier, la Tanzanie avait menacé de faire rentrer tous les réfugiés burundais "de gré ou de force". Le HCR s'est opposé à ce programme. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme, nationales, régionales et internationales ont cri à la violation grave des conventions sur les réfugiés. Et la Tanzanie s'est ensuite rétracté.

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