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Burundi/Rwanda : Kigali prêt pour le dialogue, Gitega empêtré dans la victimisation


Pierre Nkurunziza, président du Burundi (à gauche) et celui du Rwanda, Paul Kagame (en lunettes)

Les autorités rwandaises sont prêtes pour le dialogue avec le Burundi en vue de renormaliser les relations entre ces deux pays voisins.

Dans une conférence de presse organisée cette semaine à Kigali, le Ministre rwandais des relations extérieures, Vincent Biruta, a déclaré que son pays est ouvert à « un dialogue avec le Burundi ».

Le MAE du Rwanda a fustigé l’attitude du Burundi qui continue à se «victimiser» et à salir le Rwanda sans aucune preuve tangible.

«Le dialogue se fait normalement entre deux parties. De notre côté, nous sommes déjà prêts. Et nous l’avons d’ailleurs souhaité depuis longtemps. Mais l’autre partie n’est pas engagée. Si les autorités de ce pays manifestent cette volonté, nous allons les accueillir à bras ouverts», a déclaré le Ministre rwandais des Relations extérieures.

A cette même occasion, le MAE du Rwanda dénoncé les accusations mensongères et récurrentes du Burundi contre son pays.

«A voir le comportement du Burundi depuis 2015, ses accusations mensongères et des manifestations dans les rues contre nous, nous constatons qu’ils sont engagés plutôt dans une logique de nous salir».

Les autorités burundaises n’ont pas encore réagi par rapport à cette main tendue du Rwanda.

Les relations entre ces deux pays sont au plus mal depuis déjà près de 5 ans. Le Burundi accuse le Rwanda d’entretenir ses ennemis, en l’occurrence ses opposants politiques, des activistes de la société civile et journalistes que le régime burundais considère comme des «putschistes».

En décembre dernier, le président burundais Pierre Nkurunziza a personnellement accusé le Rwanda d’être derrière une attaque rebelle menée au nord-ouest du pays.

De son côté, Kigali a toujours balayé d’un revers de la main toutes ces accusations. Le MAE du Rwanda l’a réitéré cette semaine. «Kigali n’est jamais impliquée dans les affaires d’insécurité du Burundi. Nous n’y avons aucun intérêt. Aucune activité de perturbation de la sécurité burundaise n’est téléguidée ou lancée depuis le Rwanda. Que le Burundi règle ses affaires internes sans impliquer», a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué que les mauvaises relations entre les deux pays ont sensiblement fait régresser l’économie transfrontalière. Depuis bientôt cinq ans, aucune marchandise ne franchit (officiellement) la frontière, d’un côté comme de l’autre.

Tous les yeux sont braqués sur le prochain Sommet des chefs d’État de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (CAE) prévu en février 2020 à Arusha en Tanzanie. Il sied de rappeler que c’est le Rwanda qui assure la présidence tournante de l’EAC.


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