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Président Nkurunziza vient d'apprendre ce qu'est justice des juridictions de Paris


Président Pierre Nkurunziza

La Cour d'appel de Paris trouve non fondées les plaintes du président Nkurunziza contre Maitre Bernard Mainguin, l'écrivain David Gakunzi et la chaine de Télévision France 3. 

Il avait intenté un procès en diffamation pour un reportage diffusé en 2016 sur la situation politique du Burundi. Gakunzi et Maingain étaient incriminés pour une interview faite en janvier 2016 sur cette chaine. Le President Nkurunziza les accusait des faits de diffamation et de salir son image quand ils ont intervenu sur la chaine de télévision française en évoquant de violations graves de droits de l'homme qui, selon eux, se commettent au Burundi. La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le jugement dela première instance, qui avait débouté en avril le président burundais. Ce dernier réclamait aussi des dommages et intérêts et la publication de la décision. Pour David Gakunzi, c'est une victoire des victimes des violations de droit de l'homme au Burundi. "Ailleurs, les juges lisent le droit et rendent justice. Ce n'est pas une victoire de Maingain et David, c'est plutôt la victoire de toutes ces milliers de victimes de violations de droits humains" a-t-il dit. Les images concernées qui contenaient dans une vidéo fournie par l'avocat belge, Bernard Maingain s'étaient par ailleurs révélées erronées, poussant France 3 à retirer le reportage de son site en invoquant des "erreurs factuelles". Maitre Bernard Maingain fait partie d'un collectif d'avocats qui ont déjà déposé plus de 2000 dossiers de crime contre l'humanité devant la cour pénal internationale, CPI. D'après ce collectif, les présumés auteurs sont dans les institutions du gouvernement burundais. Maitre Lambert Nigarura, un des avocats de ce collectif, qui a suivi aussi ce procès devant le tribunal correctionnel de paris, souligne que le Burundi avait l'objectif de discréditer ces avocats et défenseurs des droits humains. Et d'ajouter que la décision de la cour est un ouf d'espoir pour les victimes des crimes commis au Burundi. La présidence burundaise n'a pas encore réagi. Mais, en avril dernier, le conseiller principal chargé de la communication à la présidence, Willy Nyamitwe, avait souligné que ces hommes ont agit sur instigation de l'occident et qu'ils font part du complot contre les instituons du burundaises, ce que nient catégoriquement ces activistes qui disent être victimes de leur travail de défense des droits humains. Le Burundi est en crise depuis que le président Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé. Il a été réélu en juillet de la même année. Les violences et la répression qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 2000 morts et déplacé plus de 500.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête.


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