top of page
  • burundidaily

Pierre Nkurunziza se retourne t-il contre la Chine?: Il vient de refuser audience à Wang Yi, le mini


Wang Yi reçu par le deuxième vice président Burundais, Joseph Butore

Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a récemment effectué une tournée africaine. Il a entre autre visité le Zimbabwe, l'Érythrée, l'Égypte, Djibouti et le Burundi. Dans tous ces pays, à l'exception du Burundi, le ministre chinois a été reçu (outre par ses collègues en charge de la diplomatie de chaque pays) par les chefs d'État.

Au Burundi, la plus haute autorité pour recevoir ce visiteur de marque était le deuxième vice-président. La grande partie de discussions diplomatiques ont été conclues entre les ministres burundais et chinois des affaires étrangères.

Déception de la Chine

Où était Nkurunziza et pourquoi ne voulait-il pas rencontrer le ministre d'un pays qui lui a fourni une couverture diplomatique et une lignée financière si nécessaires lorsque ses anciens bailleurs de fonds (européens) l'avaient abandonné?

Nkurunziza était bien sûr au Burundi. Il ne voyage plus à l'étranger depuis l'échec d'un coup d'État organisé par son ancien ami et chef d'état-major de l'armée, le général Godefroid Niyombare.

Il a simplement choisi de ne pas rencontrer le ministre, qui avait apparemment un message dur à transmettre au dictateur burundais.

Alors que les Russes ont obtenu des droits exclusifs d'exploiter les mines d'or au Burundi, la Chine n'a rien récupéré et encore moins obtenu des droits exclusifs sur quoi que ce soit.

L'objectif de cette visite d'un ministre chinois était donc, comme certains l'ont fait remarquer, de délivrer un message à l'homme dont la Chine sait être sur le point de solliciter un nouveau mandat.

On dit que la Chine est inquiète et veut s'assurer que Nkurunziza ne se représente pas pour un autre mandat et aggrave une crise qui a déjà gravement brûlé le pays et ruiné son économie. La Chine veut également s'assurer qu'elle obtienne son prix avant le départ de l'homme qui a bénéficié de leur soutien. La Chine ne veut plus cautionner un autre forcing qui serait difficile à défendre.

Il se dit que Nkurunziza n'a pas voulu rencontrer le ministre qui portait ce message politique très clair des dirigeants chinois, qui sont très désireux de protéger leurs intérêts économiques au Burundi. Un forcing qui risquerait d'attirer une intervention armée étrangère mettrait les intérêts de la Chine en question.

A son arrivée à l'aéroport international de Bujumbura, Wang Yi bat le tambour avec son homologue burundais

Ils ont pris au sérieux l'annonce faite par Nkurunziza de ne pas solliciter un nouveau mandat et ont en effet vu une ouverture pour se débarrasser de l'homme qu'ils protégeaient diplomatiquement depuis 4 ans.

Nkurunziza qui cherchait apparemment la bénédiction de Pekin pour son projet de candidature à un 4ème mandat a refusé de rencontrer le ministre chinois car il savait que la réponse était négative.

La Chine n'a pas l'intention de continuer à dépenser son capital diplomatique pour protéger un homme qui n'a rien donné en échange du soutien qui lui a été donné par Pékin.

Apparemment, NKurunziza a choisi- comme il a l'habitude de le faire- de se cacher pour ne pas être confronté au message de Pékin.

Maintenant que le congrès du parti au pouvoir est convoqué pour le 26 janvier, le compte à rebours a commencé, et la Chine devra attendre comme tout burundais pour voir ce que fera le guide suprême et éternel; et qui deviendra candidat du CNDD-FDD aux élections présidentielles de mai 2020.

bottom of page