top of page
  • burundidaily

Une première au sénat burundais: les sénateurs rejettent une loi proposée par le gouvernement


C'est un fait bien connu que le parlement (chambre basse et sénat) au Burundi n'est pas une entité gouvernementale distincte comme la plupart des autres démocraties parlementaires.

Le CNDD-FDD, le parti au pouvoir, contrôle tous les leviers du pouvoir et il est difficile de distinguer les législateurs des ministres de l'exécutif. Depuis 4 ans maintenant, le Parlement est le tampon de toutes les lois qui lui sont soumises par l'exécutif. En fait, le Parlement n'a jamais adopté une loi qu'il a proposée lui-même.

C'est une chambre où l'exécutif dicte ce qu'il veut et ne rencontre aucune résistance et aucun amendement à ses propositions.

Cela a dû surprendre alors le ministre de l'Intérieur lorsque la loi qu'il proposait mandatant le niveau minimum d'un diplôme universitaire pour toute personne désirant se faire élire au poste d'administrateur des commune a été rejetée par le Sénat. Pourtant ce projet de loi avait passé dans la chambre basse comme une lettre à la poste.

Non seulement ils ont rejeté cette proposition, mais ils sont allés plus loin et ont encore baissé le niveau requis pour un administrateur d'une commune à un niveau à peine alphabétisé du premier cycle de l'enseignement secondaire.

Ainsi, les sénateurs ont choisi de protéger l'incompétence, sachant bien que ce sont généralement les militants les plus ardents et les partisans aveugles du parti qui dirigent généralement les communes.

Il faut aussi noter que ce sont aussi ces autorités locales qui gèrent et influencent les élections des sénateurs qui sont normalement élus au suffrage universel indirect par le collège des conseillers communaux de chaque circonscription

bottom of page